Anne FROMONT, Atelier de Journalisme, Professeur Christine Donjean


La Turquie, au fond, une affaire de fond(s)…




Les points litigieux qui font que la Turquie n’est pas encore admise parmi les pays européens invitent à une analyse de fond, surtout quand on constate la force avec laquelle ces points sont contestés par Ankara. Mauvaise foi turque ou exigences européennes abusives ?



Le profond souhait qu’éprouve la Turquie à rejoindre l’Europe a réveillé certains de ses vieux fantômes. Probablement n’était-ce pas le but, mais désormais, nous pouvons espérer que ce nouveau bilan ouvre les yeux du Gouvernement d’Ankara sur des points incontestables aux yeux d’une Europe libre.
Il est étonnant de constater combien et comment, d’un pays à l’autre, les notions de « Liberté » et « Respect des Droits de l’homme » peuvent être estimées et interprétées.
Afin d’aligner les pays de la Communauté sur des valeurs similaires, le traité de Copenhague a répertorié une série complète de critères auxquels les aspirants à l’Europe doivent impérativement et intégralement satisfaire.


  • Critère politique : la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, la primauté du droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection.
  • Critère économique : l’existence d’une économie de marché viable ainsi que la capacité de faire face à la pression concurrentielle et aux forces de marché à l’intérieur de l’Union.
  • Le critère de la reprise de l’acquis communautaire : la capacité du pays candidat de souscrire aux objectifs de l’Union politique, économique et monétaire.

Sources: « les Dossiers du net », article « Elargissement de l’Union européenne : La candidature de la Turquie ».

Les négociations ont révélé que si la Turquie ne remplissait pas les conditions d’admission auprès de l’Union, c’était essentiellement par son manque de respect face aux droits humains. Toutefois, il ne faut pas nier la situation économique bancale et fort peu stable qui rend la Turquie moins alléchante pour nos parlementaires.
L’Europe serait probablement plus heureuse d’accueillir en son sein un état plus équilibré sur le plan financier.
La Turquie a peut-être un bon fond, mais notre Europe aimerait mieux que ce soit au pluriel… Business is business !



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