Le pitch
Jean Dutilleul est né en Afrique, au Botanga.
A la mort de ses parents, il revient en France où il sera élevé par ses grands-parents
. Travaillant comme ingénieur des mines à la société France Cuivre, il est fou
de joie lorsqu’ il apprend sa nomination au poste de directeur adjoint au Botanga.
Le retour a sa terre natale sera pour lui,
l’occasion de moultes aventures.
Le scénario
En ce beau jour de mai 19 48, Jean, au
volant de sa DS noir descend l’avenue Foch.
Il est particulièrement heureux car il
vient enfin d’obtenir le poste de directeur du personnel des Mines de cuivre de
Zambura au Botanga. Sa voiture s’arrête devant un immeuble Haussmannien. Sur le
siège arrière, Jean prend un énorme bouquet de fleurs et une bouteille de
Champagne. Il entre et monte au premier étage où se trouve le très bel
appartement qu’il a hérité de ses grands parents. Son épouse Geneviève l’y
attend, elle a aussi a préparé le champagne, car ce ne sera pas la seule bonne
nouvelle pour Jean ce soir. Non seulement, il est nommé au poste de directeur mais
en plus il sera papa dans sept mois.
Trois semaines plus tard, les Dutilleuls
embarquent pour le Botanga. Heureux, ils envisagent les trois semaines de
traversée comme une deuxième lune de miel. Malheureusement une grossesse extra
utérine et ses complications viendront réduire à néant les espoirs de maternité
de Geneviève.
C’est le cœur en berne que la jeune femme
débarque sur le continent africain.
Pendant de nombreuses semaines elle va
vivre au ralentit alors que son époux, lui se jette à corps perdu dans le
travail.
Peu à peu, la vie reprend ses droits et
Geneviève, qui s’est remise à la lecture, s’est trouvé une amie en la personne
de Céleste, la bibliothécaire.
Céleste est botangaise, Bernard, son mari,
est un journaliste belge.
Très rapidement, les deux couples
deviennent amis. Lors des repas qu’ils prennent en commun, les deux hommes
discutent souvent de politique. D’après les recherches de Bernard, le ministre
de l’intérieur fomenterait dans la plus grande discrétion, un coup d’état. Il
faut dire que le président actuel a été mis en place avec l’aide des Russes et
cela ne plaît pas beaucoup aux autres pays démocratiques.
Jean et Geneviève ont souvent l’occasion
de rencontrer la meilleure amie de Céleste : Dorothy Paddington. Dorothy
est la fille du Sénateur anglais lord Paddington of Hever. Cette jolie et douce
blonde est la préceptrice des enfants du Président Kapongo.
C’est par elle que Bernard est au courant
des potins du palais.
Il y a un peu moins d’un an que les Dutilleuls
sont à Taramadi.
Un soir Céleste les appellent et leur
demandent de passer chez eux,
Bernard ayant besoin d’un coup de main pour
déplacer une armoire.
Un peu interloqués, les Dutilleuls arrivent
chez les Van hamme.
Mais en fait d’armoire, c’est une Dorothy,
aux vêtements déchirés et en pleurs qu’ils retrouvent dans le salon de leurs
amis. Elle vient de se faire violer par le ministre de l’intérieur Eusébio Moulacamba.
Celui-ci, se rendant compte que son geste risque de déclencher un incident
diplomatique et de lui coûter sa carrière, tente d’attenter à la vie la jeune
femme en simulant un accident de voiture. Miraculeusement sortie vivante de cet
accident Dorothy a atterri chez les Vanhammes. Ils n’ont que quelques heures
devant eux pour cacher Dorothy. Après avoir envisagé différentes solutions, ils
décident de cacher Dorothy quelques semaines dans l’immense ferme de la nièce
de Mama, la gouvernante des Dutilleuls.
Et dès que les recherches à propos de Dorothy
auront cessé, Jean et Bernard conduiront la jeune fille jusqu’au Gabon d’où
elle pourra repartir pour l’Angleterre par avion.
Les quatre amis se rendent compte bien
vite, qu’ils sont l’objet d’une surveillance étroite. Ils prennent donc
patience. Dès que la surveillance semble s’essouffler ils se rendent chez
Suzanne. Là, une nouvelle surprise les attend : Dorothy est enceinte. Il
est donc impossible de lui infliger des kilomètres de pistes cahoteuses
jusqu’au Gabon. La jeune Anglaise est très affectée par le viol et la tentative
de meurtre, sa grossesse ne se passe pas bien. Geneviève ayant fait des études
d’infirmière restera à son chevet jusqu'à la délivrance. L’accouchement est
très pénible et Dorothy est à bout de force. Lorsque l’enfant vient au monde, à
la grande surprise de tous, il est blanc. Pendant plusieurs jours la jeune
maman va délirer et à chaque fois que Geneviève lui tend le bébé elle le
repousse avec horreur. À l’aube du troisième jour, Dorothy décède. Afin de
Protéger l’enfant, Geneviève sera déclarée comme la mère biologique. Ainsi donc
personne ne pourra jamais se douter de l’origine du bébé.
Une semaine plus tard, Geneviève rentre
avec le petit William à Tamaradi.
William grandit et la situation au Botanga
devient de plus en plus inquiétante.
Bernard, qui fouine toujours, découvre un
trafic dans la mine de cuivre où Jean travaille.
Le directeur Bernimont, emploie, comme
équipe de nuit, des prisonniers que lui fournit le ministre de l’intérieur Moulacamba.
Le bénéfice de ce juteux trafic est partagé en trois : un tiers pour Moulacamba,
un autre pour Bernimont, et le troisième servant à alimenter les caisses noires
des services de renseignements de l’état français.
Mais Bernard commence à craindre pour sa
vie. Un soir autour d’un verre, il demande à Jean de prendre soin de son épouse
s’il lui arrivait de disparaître. Il lui confie aussi les originaux de ses
recherches et lui demande de les cacher.
Alors que William à trois ans, Céleste et
Bernard annoncent à leurs amis, l’arrivée d’un futur Bébé.
Bernard est à deux doigts de conclure
l’article sur la corruption lorsqu’il est victime d’un accident de la route,
mortel.
Discrètement, Jean, demande à un détective
de vérifier s’il s’agit bien d’un accident. Le rapport de celui-ci est
accablant, il s’agit bien d’un meurtre.
Par mesure de prudence, Céleste vient
habiter chez les Dutilleuls.
Six mois passent. C’est le soir, tout le
monde est au jardin, William joue sur sa balançoire, lorsque Céleste ressent
les premières contractions. Geneviève monte préparer la valise de Céleste. Jean
fait les 100 pas sur la terrasse alors que Céleste, d’un calme Olympien essaye
de le calmer.
William est inquiet, sa tante serait-elle
malade ? Pourquoi son père est-il si préoccupé ? .
Lorsque Jean et Geneviève rentrent de la
maternité, ils trouvent sur la table du salon deux verres et une bouteille de
champagne. Mama est encore levée, elle attend avec impatience des nouvelles.
Ils trinquent tous les trois à la naissance de Désirée. Geneviève fait
promettre à Jean de veiller sur Céleste et Désirée. Ils décident que si Céleste
le souhaite elle pourra rester avec eux aussi longtemps qu’elle le voudra.
Les années passent. Un soir Céleste demande
à Jean s’il croit que l’accident de Bernard en était un. Jean sort le rapport
du détective, et le fait lire à Céleste, celle-ci s’effondre en pleurs dans les
bras de Jean qui la console comme il peut.
Ils n’ont pas vu que William était caché
dans un coin. Les propos tenus par son père, semble à l’enfant un peu curieux ;
Il trouve aussi très étrange de voir Céleste est dans les bras de son papa.
Les années passent William à 12 ans,
Désirée 9. Ils jouent dans le jardin, et l’on entend des bruits de tirs.
Geneviève et Céleste qui sont aussi dans le jardin sont inquiètes, la violence
augmente.
Au bureau, la vie de Jean est pénible, il sait
que son Directeur est mouillé dans des malversations juteuses. Et son
directeur le soupçonne d’alimenter les informations de la presse. Aussi, Mr Bernimont
pour se venger ne confie à Jean que des tâches subalternes.
Un soir en rentrant de l’usine, on tire sur
la voiture de Jean. Il est Blessé au bras mais il arrive à rentrer chez lui.
Au loin, les combats font rages. À la
radio, les ambassades conseillent d’évacuer au plus vite. Il est temps pour lui
et sa famille de quitter le pays.
Ils s’asseyent dans le salon et tous
ensemble décident de ce qu’ils feront.
Céleste et Mama ne souhaitent pas partir.
Toutes les deux retourneront à la campagne dans leurs familles. Jean téléphone
à l’ambassade pour signaler leur départ. On leur annonce qu’ils seront évacués
par l’armée belge, un car viendra les chercher. Sur la terrasse, la veille du
départ Jean remet en cachette l’acte de propriété de la maison et une grosse
somme d’argent à Céleste.
William est le témoin discret de cette scène.
Il ne comprend pas tout, mais entend des mots comme ‘’ pour toi et la petite’’,
je ne serais plus là pour veiller sur vous deux.
La nuit, alors que les tirs font rage, dans
son lit William éveillé, repense à ce qu’il a attendu, il se persuade que Désirée
est sa demi-sœur.
Le lendemain, ce sont les dernières mises
au point, Geneviève téléphone à sa famille, afin qu’ils puissent loger en
Belgique. Les adieux sont déchirants.
Le car militaire belge escorté par des hommes
armés, arrive chez Jean et Geneviève. Tous les 3 montent dans le car, peu de
bagages à la main.
Geste de la main jusqu'à ce qu’on ne voit
plus la maison.
Le car traverse une ville en guerre :
cadavres, voitures calcinées…
C’est le retour en Belgique où les parents
de Geneviève viennent les accueillir.
La société accorde à Jean un congé de deux
mois.
Jean et Geneviève sont heureux de vivre
chez les parents.
Jean reçoit un courrier lui apprenant qu’il
est muté dans la succursale belge. Alors qu’il espérait une promotion, Jean se voit
exilé.
Il téléphone à son ami et ancien chef
Laurier.
Là, il apprend que Bernimont lui a
constitué un dossier tout à fait défavorable avec des témoignages à l’appui.
Laurier est certain que ce dossier est un faux. Mais il conseille à Jean
d’accepter car Bernimont a de solides appuis politiques.
Lorsque Jean arrive pour prendre ses
nouvelles fonctions.
Personne n’est au courant de son arrivée.
Le bureau qu’on lui attribue est minuscule et sans fenêtres. Le téléphone n’est
pas branché. Personne ne lui parle. Au bout de quelques jours, il rencontre
Paul Frankeur qui est très étonné de le voir là, son arrivée était prévue dans
les semaines qui suivent.
Avec l’aide de Frankeur, Jean est présenté
a son nouveau chef : Vincent Simonart. L’accueil est un peu froid et le
travail qu’on lui donne est bien en dessous de sa compétence. Mais Jean s’en
acquitte sans broncher.
Quelques mois plus tard, la gentillesse, la
simplicité, la compétence de Jean font merveilles. Son chef décide de le
proposer à un nouveau poste plus digne de ses compétences. Lorsque Vincent Simonart
rencontre de Ravignon pour la nomination de Jean, il se rend vite compte que
quelque chose de pas net se passe.
Un mois plus tard, Vincent Simonart reçoit
une belle promotion. Avant de quitter le service il l’appelle pour le mettre en
garde, il lui annonce le nom de son remplaçant : Norbert Leterme le neveu
de Bernimont.
La vie de Jean devient un enfer, son
beau-père essaye via ses connaissances de faire changer cela. Les interventions
ne font qu’indisposer le cousin et le neveu de Bernimont.
Cassé, écoeuré Jean décline, il n’arrive
plus à lutter contre les accès de malaria. Il finit par décéder lors d’une
crise.
Après la mort de Jean, Geneviève se laisse
mourir à son tour.
William est placé en pension. Souvent il
repense au Botanga, d’après les quelques phrases qu’il a entendu à la sauveter,
William s’est persuadé que Désirée la fille de Céleste est la fille de son
père. C’est donc avec nostalgie qu’il repense à cette demi-sœur botangaise.
Un an plus tard Geneviève décède à son
tour.
C’est là qu’il va faire connaissance de
Mary, une jeune stagiaire du Times.
Très vite, les jeunes gens se marient. Une
petite fille Aurore vient combler leur bonheur. Alors qu’Aurore à 4 ans, la
situation en Afrique centrale s’agite, William est souvent en déplacement.
Entre deux voyages, il apprend qu’il va
être à nouveau papa.
William est au Gabon lorsque Mary met son
bébé au monde. À la surprise générale le bébé est café au lait ! Mary est
effondrée. Heureusement ses parents sont là pour la soutenir. Lorsque William
déboule dans la chambre et qu’il voit le bébé, il se met à insulter sa femme et
à l’accuser de l’avoir trompée, ivre de colère il lui dit qu’il demande le
divorce et qu’il garde sa fille Aurore, ensuite il quitte la chambre.
Par les médecins Mary apprend qu’il est
possible qu’elle ou William ait un ancêtre noir dans leur descendance. Mary et
ses parents ont beau remonter dans l’arbre généalogique, il ne voit pas
d’ancêtre noir. Reste la famille de William. Mary écrit plusieurs lettre, mais
elles lui reviennent, William ne répond pas.
Dans l’attente que les choses évoluent,
Mary retourne avec ses parents et le petit John dans le Kent.
Les choses vont mal au Botanga le président
élu est en balance avec Eusebio Moulacamba, William est chargé du reportage à Tamaradi.
Un soir, il décide de retourner sur les
lieux de son enfance.
À sa grande surprise, dans le jardin de la
maison de son enfance, il voit Céleste. Heureux, il court l’embrasser. Il apprend
que Désirée est médecin au centre-ville non loin de son hôtel.
En rentrant, il téléphone à Désirée pour
l’inviter à dîner. Il va enfin retrouver sa demi-soeur.
Lors du dîner alors qu’il pensait détenir
un secret, c’est d’un autre qu’il prend connaissance. Il apprend le viol de Dorothy,
il apprend aussi que son père est noir !
Et là le ciel lui tombe sur la tête, il
comprend enfin que si petit John est métisse, c’est de lui que viennent les
gènes noirs !
William se précipite dans le Kent auprès de
son épouse. Il lui raconte sa vie, s’excuse, mais Mary est encore profondément
blessée, elle ne peut pas encore pardonner.
De retour en Belgique, William, fouille les
affaires de son père adoptif. Il retrouve plusieurs carnets de notes ainsi que
la farde contenant les originaux des recherches de Bernard.
En complétant les informations anciennes,
William arrive à monter dossier explosif. C’est Désirée, en Belgique pour un
stage, qui va le mettre en contact avec un groupe d’opposants. Avec le feu vert
de son rédacteur en chef, William publie les documents qui feront grand
bruit au sein de la communauté internationale, de France cuivre et du
présidentiable Moulacamba.
Alors que William et ses nouveaux amis
fêtent la défaite de Moulacamba. William reçoit un de télégramme de Mary ; Elle
sera à l’hôtel Hilton dans trois jours.
Lorsque Mary entre avec son fils dans la
chambre d’hôtel, celle-ci est remplie de fleurs, ballons, de calicots ‘’je ne
suis qu’un sombre crétin pardonne moi ’’ Dans les bras de sa mère le petit
montre les ballons, avec un sourire Mary lui dit ‘'oui mon cœur cela vient de
ton papa’’.
Fin.
Scénario/découpage
version 1
1. Des Champs-Elysées, on voit arriver au loin dans l’avenue Foch à
Paris, une DS Citroën noire.
2. La voiture s’arrête à mi-hauteur dans la rue ; devant un
immeuble classique de standing.
3. Jean Dutilleul, 35/40 ans, idéaliste, homme d’affaire sûr de lui, en
complet veston chic, sort prestement de la voiture, il est visiblement heureux.
4. Sur le trottoir passe une dame avec son petit chien blanc.
5. Jean en montant sur le trottoir la laisse passer et lui demande
gentiment mais brièvement de ses nouvelles.
6. Jean appuie sur l’ouvre –porte et entre dans le hall.
7. Arrivé dans le hall d’entrée. Jean voit MR et Mme Deplat qui entre
dans l’ascenseur. Ceux-ci invite Jean à se joindre à eux.
8. Jean les salue et refuse gentiment l’invitation. Il préfère monter
à pied.
9. Jean monte joyeusement et souplement l’escalier, quatre à quatre.
10.
Jean arrive sur le palier du 2e
étage ; Il fouille dans ses poches, prends ses clefs et ouvre la porte.
11.
Il est dans le couloir et se met à appeler joyeusement sa femme
Geneviève.
12.
Une voix douce et cristalline lui répond du fond de l’appartement.
13.
Jean se dirige vers la cuisine d’où émane la
voix de Geneviève.
14.
Fou de joie Jean soulève la blonde et fragile
Geneviève dans ses bras et la fait tournoyer.
15.
Geneviève en riant proteste un peu et demande à
Jean le pourquoi de ce débordement joyeux.
16.
Jean repose Geneviève au sol et explique la
bonne nouvelle : il vient d’être nommé directeur adjoint des mines de
cuivres de Zambura, en Afrique.
17.
Geneviève, tout en écoutant Jean parler, enlève
son tablier, elle porte une très jolie robe style cocktail.
18.
Jean tout à sa joie ne remarque rien.
19.
Doucement, pendant que Jean continue à parler,
Geneviève le pousse dans le salon.
20.
Sur la petite table basse devant le canapé, il y
a du champagne, deux verres et des petits zakouskis. Au loin on voit une table
dressée avec nappes, bougies et fleurs…
21.
Jean est un peu
étonné, et il demande à Geneviève comment celle-ci à pu deviner qu’il allait
être nommé directeur adjoint.
22.
Geneviève verse le champagne, tend un verre à
Jean. Elle lui avoue qu’elle aussi à une bonne nouvelle, elle revient de chez
le docteur Robineau, elle est enceinte de deux mois.
23.
Geneviève avoue à Jean qu’un départ dans de
telles conditions lui fait un peu peur. Elle craint de se retrouver bien seule
en Afrique. Ils finissent par se mettre d’accord, Geneviève, dès le 7e
mois de grossesse retournera en Belgique, dans sa famille afin de se préparer
sereinement à son accouchement.
24.
Jean et Geneviève sont au port du Havre dans le
hall avant l’embarquement. Ils sont entourés par la famille et les amis. Ils
s’embrassent avant le grand départ.
25.
Jean et Geneviève sont dans la file qui se
dirige vers la passerelle de l’énorme paquebot (noir et rouge avec trois
cheminées).
26.
Jean et Geneviève montent sur la passerelle et à
mi-parcours, ils se retournent afin de saluer amis et parents restés sur le
quai.
27.
Jean et Geneviève arrivent dans la cabine, où
ils retrouvent leurs valises, ils déposent leurs bagages à main et
décident de remonter sur le pont afin d’assister au départ du navire.
28.
Sur le pont du navire Jean et Geneviève saluent
les amis et la famille qui sont au loin.
29.
Accoudé au bastingage Jean et Geneviève
regardent avec un pincement au cœur, la France qui s’éloigne.
30.
Le bateau s’éloigne de la côte. Jean et
Geneviève refroidis par l’air frais du large, retournent dans leur cabine.
31.
Pendant que Jean lit les différents documents
ayant trait au plan du bateau et à l’organisation de la traversée. Geneviève
range le contenu des valises dans les armoires et dans la salle de bain.
32.
Geneviève est fatiguée et a ressenti quelquefois
des sortes de crampes, mais cela passe très vite.
33.
Le téléphone sonne, c’est l’intendant qui
propose à Jean et Geneviève de souper à la table du capitaine.
34.
Pour être en forme pour l’occasion Geneviève
décide de se reposer avant le repas. Jean s’inquiète de savoir si tout va bien.
Geneviève le chasse en riant et lui dit d’aller visiter le navire.
35.
Lorsque Jean rentre de sa promenade, Geneviève
est en pleine forme. Elle s’est déjà habillée pour le repas. Elle houspille
Jean pour qu’il se prépare.
36.
Jean et Geneviève arrivent dans la salle de
restaurant. Ils sont accueillis par l’hôtesse.
37.
L’hôtesse accompagne Jean et Geneviève jusqu'à
la table du capitaine. Celui-ci les accueils et présentent les autres convives.
Le repas est très joyeux.
38.
Jean et Geneviève terminent la soirée en
discothèque, ils s’amusent comme des fous, ils sont très heureux.
39.
Jean et Geneviève légèrement gais rentrent dans
leur cabine. Ils sont joyeux et passe une tendre nuit.
40.
Au réveil, ils s’étirent et se regardent
tendrement. Paresseux, Jean appelle le Room service, pour un copieux petit
déjeuner. Après cette copieuse collation. Ils décident de se promener sur le
bateau.
41.
Pendant la promenade Geneviève ne se sent pas
très bien, elle pense avoir trop mangé au petit déjeuner. Après quelque temps,
ils s’en retournent à leur cabine. Ayant un petit malaise, Geneviève s’allonge
un peu. Après un peu de repos, tous deux s’habillent pour le repas de midi.
42.
Jean et Geneviève arrivent dans la salle de
restaurant. Une hôtesse les emmène vers une table pour deux.
43.
Jean et Geneviève saluent de-ci, de-là, les
connaissances qu’ils ont fait au soir à la table du capitaine. Ils choisissent
un repas léger, mais au milieu du repas Geneviève est prise de violentes
douleurs au ventre. Le médecin de bord est appelé et Geneviève est transporté à
l’infirmerie.
44.
Jean fait les cents pas devant la porte de
l’infirmerie.
45.
La porte ce celle-ci s’ouvre le médecin apparaît
l’air très ennuyé. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Si Geneviève est hors de
danger, elle a perdu son bébé et malheureusement elle ne pourra plus en avoir
d’autres. Jean est effondré. Le médecin dit à Jean : que Geneviève a perdu
beaucoup de sang, qu’elle est très faible, pour l’instant elle dort et que
demain il lui expliquera la situation. Jean souhaite voir Geneviève et passer
la nuit auprès de celle-ci. Le médecin est d’accord. Comme la nuit sera longue
le docteur invite Jean à ne pas oublier de prendre un repas.
46.
Jean se rend au chevet de son épouse, elle est
très pâle et agitée, l’arrivée de Jean semble l’apaiser un peu. Après un tendre
baiser, Jean sort doucement de la chambre.
47.
Jean parcourt le pont du bateau à la recherche
d’un endroit désert. Il s’assied sur un banc et se met à pleurer. Il regarde
fixement la mer. Un peu calmé, il décide descendre dans sa cabine et d’appeler
le room service, il n’a pas le courage d’affronter les questions des passagers.
48.
Jean est dans sa cabine, il s’assied sur le bord
du lit, dans une attitude d’infinie tristesse, il se demande comment trouver
les mots pour expliquer à Geneviève la perte de leur bébé. Jean se rend à la
salle de bain, il se regarde et se trouve mauvaise mine. On toque à la porte
c’est le room service. Le serveur entre avec le chariot. Et ressort. Jean
grignote du bout des lèvres. Après s’être passé un peu d’eau sur le visage,
Jean sort de la cabine à pas lents.
49.
Jean arrive devant la porte de l’infirmerie. Il
hésite quelques secondes, se recompose un personnage solide et certain du
futur. Il toque à la porte. Le médecin lui ouvre la porte et l’invite à entrer.
50.
Jean demande des nouvelles de Geneviève.
Celle-ci fait une forte température. Des antibiotiques lui ont été prescrits en
baxter. Elle s’agite beaucoup. Tout doucement, Jean rentre dans la chambre et
il caresse les cheveux de Geneviève et l’embrasse. Il s’assied à côté du lit,
il prend la main de Geneviève et il lui parle tendrement. Lorsque l’état de
Geneviève se calme, Jean s’installe dans le fauteuil et s’endort un peu.
51.
Au petit matin, Jean s’approche de Geneviève,
elle est pâle, mais son front est frais et elle est calme. Jean reste près de
son épouse. Quelques instants plus tard, celle-ci commence à s’éveiller. Jean
sonne pour appeler le docteur.
52.
Le médecin arrive dans la chambre, il ausculte
la malade, prend sa température, son pouls sa tension…Geneviève se réveillant
ne cesse de s’agiter en demandant des nouvelles de son bébé. Pendant que Jean
lui tient la main, le médecin explique à Geneviève la perte du bébé et le fait
qu’elle ne pourra plus être maman. À cette annonce Geneviève
53.
s’effondre. Pendant deux jours, elle sera entre
la vie et la mort, Jean ne quittera pas le chevet de son épouse.
54.
L’état de Geneviève s’améliore, elle a décidé de
vivre. Elle reste encore deux autres jours à l’infirmerie avant de rejoindre sa
cabine.
55.
Quelque peu dépressive Geneviève préfère rester
dans sa cabine. Elle lit et se fait servir ses repas, elle ne souhaite voir
personne.
56.
Jean lui sort de temps en temps. Il s’amuse
beaucoup lors de la cérémonie du passage de l’équateur.
57.
Dernier jour de voyage, le port de Taramadi est
en vue. Jean et Geneviève préparent leurs bagages. Voyant la terre se
rapprocher par le hublot, encouragée par Jean, Geneviève décide enfin de
quitter sa cabine pour voir le bateau accoster.
58.
Jean et Geneviève arrivent sur le pont.
Geneviève est un peu étourdie par l’air du large. Ils s’appuient au bastingage
et regarde l’Afrique s’approcher. L’air est chaud et moite, le port grouille de
monde, tout semble en désordre. Tous les repères visuels qu’ils avaient du port
du Havre sautent. L’agitation qui règne leur semble insolite.
59.
Arrivé au port de Taramadi, Jean et Geneviève
descendent du bateau.
60.
Sur le quai Jean et Geneviève sont accueillis
par un ingénieur de l’usine, Il se présente Paul Frankeur. Il va les conduire
dans leur villa de la rue des Eucalyptus. Il range dans la Mercedes les
valises et démarre
61.
Dans la voiture Paul Frankeur, discute de tout
de rien. Des horaires de bureau.
62.
De loin dans une rue avec des maisons styles
coloniales on voit la Mercedes arriver.
63.
La Mercédès se gare devant une jolie maison. Ils
descendent de voiture, l’air est imprégné d’une odeur d’eucalyptus. Un boy se
précipite pour les saluer et prendre les bagages. Mama une accorte cuisinière
noire accoure, elle aussi, pour accueillir les nouveaux occupants. Mama trouve
que Geneviève a une petite mine. Jean lui dit qu’elle a été malade pendant la
traversée. Très maternelle Mama promet de bien s’occuper d’elle.
64.
Aidée par Mama Geneviève est conduite dans sa
chambre pour se reposer.
65.
Alors que Geneviève est allongée sur son lit,
Mama virevolte dans la chambre, elle range le linge, fait couler un bain pour
Geneviève, elle lui apporte des rafraîchissements.
66.
Jean, lui fait rentrer Paul Frankeur. Dans le
salon, ils discutent des modalités pratiques pour le lendemain. C’est lui qui
viendra chercher Jean chaque jour. Paul Frankeur s’en va. Jean profite du repos
de son épouse pour passer ses premiers coups de fils avec la famille et ses
supérieures.
67.
Le lendemain matin 6h15. Petit déjeuner. Mama a
préparé le petit déjeuner sur la terrasse. Jean en costume de toile beige, se
régale des jus de fruits et des confitures savoureuses de Mama. Geneviève,
elle, grignote sans entrain. Une voiture klaxonne dehors, c’est le Paul Frankeur
qui vient chercher Jean pour la mine. Un rapide baiser à son épouse, il
s’encourt vers la mine (un peu comme s’il fuyait le malheur).
68.
Jean traverse la mine, il y a de la poussière
partout il arrive devant des x bâtiments blancs en L couvert de tôle ondulée.
Ce sont les services de la direction.
69.
Bureau de Jean. Il fait connaissance avec ses
collaborateurs. M. X Le grand patron l’accueil très gentiment et lui présente
toute l’équipe ; Une visite de la mine est prévue et ensuite un petit cocktail
de bienvenue.
70.
**Jean visite la mine. Les camions qu’il croise
sont énormes. Ils longent d’énormes bassins malodorants et bouillonnants. En
passant, ils constatent que les installations pour le personnel sont plus que
sommaires, les gens travail dans des conditions proches de l’esclavage. Le contremaître
ne plaît pas beaucoup à Jean, il le trouve violent et odieux avec les ouvriers
noirs.
71.
Jean rentre de sa visite, tous ses nouveaux
collègues sont là pour l’accueillir. Il prend un verre et discute avec tout le
monde. L’atmosphère est joyeuse, personne n’est au courant de ce qu’il a vécu
sur le bateau et cela le soulage.
72.
Geneviève se fait dorloter par la domestique
noire. Elle lit dans le jardin sous un bananier et se repose au moment où Jean
rentre du travail.
73.
Ils prennent l’apéritif dans le salon. Jean
raconte ses premières impressions.
74.
Quelques jours plus tard. Au petit déjeuner
Geneviève coiffée et habillée dit à Jean qu’elle se rend à la bibliothèque.
Elle n’a plus de quoi lire. Heureux que son épouse se reprenne en main, j’en
l’embrasse avant de partir et lui demande de lui rapporter aussi quelques
livres. Il félicite Mama et lui dit en riant que c’est grâce à ses bons soins
que Geneviève va mieux.
75.
Geneviève sort de la maison et s’assied ou
volant de sa voiture une Peugeot 408 et suivant les explications de Mama, se
rend en voiture à la bibliothèque de la ville.
76.
Geneviève se gare devant la bibliothèque.
77.
Elle entre dans le bâtiment.
78.
Elle arrive à l’inscription, Céleste la
bibliothécaire est occupée à ranger des livres. Elle accueille très gentiment
cette nouvelle venue. Toutes les deux sympathisent. Et comme c’est l’heure de
midi, Céleste invite Geneviève prendre un café. Elles discutent de tout de rien
et se trouvent beaucoup d’atomes crochus. Céleste invite Geneviève et son Mari
à souper pour le lendemain. Elles se quittent toutes deux ravies.
79.
Au petit déjeuner, Geneviève est pimpante. Et à
la grande joie de Mama, elle fait honneur aux plats. Jean est heureux de
retrouver sa femme en pleine forme et il est très heureux de souper avec de
nouvelles connaissances.
80.
Jean et Geneviève arrivent en voiture (408) chez
les Van Hamme un bouquet de fleurs à la main. Ils sonnent. C’est Bernard le
marie de céleste qui les accueille.
81.
Bernard introduit Jean et Geneviève dans le
salon.
82.
Céleste est dans la cuisine. Dans le salon, il
y a une autre personne, Dorothy Simson- Jones. Bernard fait les présentations, Dorothy
est la meilleure amie de Céleste. Elles se sont connues sur les bancs de la
fac. Dorothy est aussi la préceptrice des Jeunes enfants du président Moucalambé.
83.
Céleste sort de sa cuisine, elle vient
accueillir tout le monde.
Après avoir pris
l’apéritif, Céleste invite ses invités à passer à table.
84.
A table l’atmosphère est joyeuse ; Jean
discute avec Bernard, tandis que les dames rient dans la cuisine. Jean est
heureux, il y a longtemps qu’il n’a plus entendu tinter le rire cristallin de
son épouse. Geneviève arrive tout heureuse. Céleste lui a proposé de venir
l’aider à la bibliothèque. Pendant que les femmes discutent des problèmes pratiques
de ce bénévolat. Jean et Xavier parlent politique. Xavier est journaliste et
il brosse un petit topo de la politique du pays. C’est un pays gangrené par une
guérilla entre ethnies et une corruption généralisée, du président jusqu’au
lampiste.
Départ de Jean
et Geneviève avec promesse de se revoir bientôt. Ils proposent à Dorothée de
la ramener chez elle de l’autre côté de la ville.
85.
Bernard et Céleste accompagnent leurs invités
jusqu'à la voiture. La voiture démarre. On voit Bernard et Céleste agiter le
bras en signe d’au revoir.
86.
Dans la voiture Les occupants commentent la
soirée et tout à coup ils entendent au loin quelques coups de feu. Dorothée les
rassure cela arrive assez souvent.
87.
La voiture est devant la maison de Dorothée.
Celle- ci sort de la voiture.
88.
La voiture redémarre.
89.
Jean et Geneviève sont dans leur chambre Chez
eux dans leur chambre, ils reparlent de la soirée, des problèmes politiques.
Jean se demande si la corruption touche également sa société. Il se promet de
vérifier les comptes de plus près dès le lendemain matin. Son épouse
s’inquiète.
90.
Le lendemain au bureau de Jean.
Jean est arrivé
très tôt, il en profite pour jeter, en toute discrétion, un coup d’œil à la
comptabilité. De temps en temps il regarde la pendule de l’entrée. Il est 6h
30, Jean range à toute vitesse les livres de comptes.
Il garde
simplement un dossier urgent.
On entend des
bruits de pas. La porte du bureau de Jean s’ouvre, son chef passe la tête et
découvre, Jean au travail.
91.
Quelques mois passent. Geneviève continue
son travail de bénévole à la bibliothèque.
Geneviève conseille inscrit et reprend les livres de quelques lecteurs. Elle
est heureuse dans son travail. Il est midi la bibliothèque ferme. Céleste et
Geneviève lunch ensemble. Céleste dit à Geneviève combien ça lui fait plaisir
de la voir revivre. Geneviève ayant repris le dessus, peut enfin parler de la
perte de son bébé. Elle se confie à Céleste. Cette confession rapproche encore
les deux amies. On toque à la porte de bibliothèque, C’est Dorothy qui vient
manger un petit bout avec elles. Les jeunes femmes bavardent et Dorothy parle
des avances du frère du président.
92.
Un soir on frappe à grands coups sur la porte
d’entrée de Céleste.
Céleste ouvre
et elle reçoit dans les bras une Dorothy aux vêtements arrachés et en pleurs.
Céleste fait signe à Bernard de Téléphoner à Geneviève.
93.
Il est onze heures du soir ; Geneviève et
Bernard sont sur le point d’aller se coucher, alors que Bernard vérifie la
fermeture des portes et fenêtres, le téléphone sonne. Geneviève décroche, c’est
Bernard qui lui demande de passer d’urgence.
94.
Geneviève arrive chez céleste, elle se précipite
dans le petit sentier qui arrive à la maison. Bernard ouvre la porte.
95.
Geneviève entre dans le salon et voit Dorothy en
pleurs et tremblante. Bernard s’éclipse discrètement. Céleste explique à
Geneviève que Dorothy vient d’être violée par le frère du président Moucalamba.
Dorothy est terrorisée à l’idée d’être retrouvée par les sbires du président,
elle demande à Céleste de l’accueillir chez elle. Dorothy souhaite regagner
l’Angleterre où elle sera en sécurité. Céleste lui propose de rester quelque
temps chez elle, car les aéroports doivent certainement être surveillé. Dorothy
se calme, Céleste lui donne un calmant. Alors que Dorothy s’endort, elles
décident avec l’aide de Bernard de mettre sur pied un plan pour sauver Dorothy.
Deux choses sont décidées: -Pendant que Céleste ira conduire Dorothy dans la
famille de mama. Geneviève, elle jouera le rôle de Dorothy, elle rentrera chez
celle-ci, abandonnera les vêtement souillés sur le lit, prendra une valise et
quittera les lieux. Elle se dirigera vers le fleuve. Bernard l’attendra là, ils
pousseront le véhicule dans l’eau. -Céleste se
rendra le surlendemain, chez Dorothy sous prétexte d’arroser les plantes, elle
fera savoir alentour que Dorothy lui a téléphoné que celle-ci partait au nord,
dans sa famille et que de là elle retournait pour quelques semaines dans sa
famille en Angleterre.
96.
Le lendemain matin chez Céleste, un homme se
présente avec un gros chèque, il souhaite voir Dorothy (un voisin lui aurait dit
qu’elle était chez Céleste). Céleste Fait rentrer l’homme et va dans le tiroir
chercher l’adresse de Dorothy en Angleterre.
97.
Pendant quelques semaines Céleste et Bernard se
sentent surveillés, et leur maison est visitée.
98.
Chez Jean et Geneviève un curieux employé du
téléphone vient sous prétexte de contrôle.
99.
Dans la famille de Mama, Dorothy est dorlotée.
Un matin Dorothy écoeurée par l’odeur du café est prise de vomissements.
Suzanne, la sœur de Mama craint que celle –ci ne soit enceinte. Au fil des
jours les soupçons se précisent. Dorothy est abattue. Elle craint pour sa vie
et celle de son bébé. Suzanne la rassure. Elle va prévenir Céleste.
100.
Une jeune sœur de Suzanne se rend à la
bibliothèque une pile de livres à la main, afin de prévenir Céleste. Les choses
étant calmées. Céleste se rendra auprès de Dorothy.
101.
Chez Suzanne. Dorothy et Céleste se retrouvent
avec beaucoup d’émotions. Dorothy est accablée, que va t’elle faire ? Elle
n’ose quitter le territoire dans son état car il y a des chances que l’aéroport
soit surveillé. Si elle est arrêtée c’est la fin pour elle et le bébé. Son état
ne lui permet plus de faire de long voyage en voiture d’autant plus que les
grands axes risquent aussi d’être surveillés. Les trois femmes cherchent une
solution. En fin surgit l’idée d’une adoption. Et Céleste pense immédiatement
aux Dutilleul. L’idée semble convenir à Dorothy.
102.
A la bibliothèque sur l’heure de midi, Céleste
et Geneviève discutent de l’avenir de Dorothy. Céleste explique à Geneviève que
Dorothy souhaite faire adopter son bébé. Elle propose à Geneviève d’adopter le
bébé.
103.
Au soir Geneviève et Jean sont couchés.
Geneviève aborde avec gens cette proposition d’adoption. Quelques problèmes
demeurent quant à la sécurité du bébé. Si subitement Geneviève revient avec un
enfant noir ou café au lait cela risque de mettre la puce à l’oreille de
Zacharie Moucalamba. Comment faire ? Ils décident d’en discuter avec
Bernard et Céleste.
104.
Chez Geneviève. Les quatre amis discutent du problème
d’adoption. Si Geneviève adopte un enfant noir ou mulâtre sans pouvoir
expliquer sa provenance cela risque d’éveiller les soupçons, ils sont trop
proches de Dorothy pour que le lien ne soit pas fait. Germe donc l’idée de
simuler une grossesse de la part de Geneviève. Si l’enfant est noir ou mulâtre,
Geneviève quittera le Zambura pour la Belgique et ensuite pour la France. Jean
la rejoindre dès qu’il le pourra. Si le Bébé est blanc, il sera déclaré comme
l’enfant des Dutilleul.
105.
Chez Suzanne, Céleste explique à Dorothy les
propositions. N’ayant plus de crainte pour son avenir et celui de l’enfant, Dorothy
est plus calme.
106.
Chez Suzanne. Céleste et Geneviève sont
présentes. Naissance du bébé du Dorothy. L’enfant est Blanc. Il sera donc
déclaré comme étant le fils des Dutilleul. Dorothy choisi d’appeler son fils
William en souvenir de son grand père. Bernard et Céleste sont choisis comme
parrain et marraine.
107.
Chez Suzanne. Dorothy dit au revoir à son enfant
et à Geneviève.
108.
Geneviève revient chez elle avec le bébé. La
maison est pleine de fleurs, cadeaux de la société et des voisins et collègues
de Jean. Jean a reçu quelques jours de congé pour être auprès de son épouse. Il
a aménagé avec l’aide de Mama et jolie chambre pour le bébé.
109.
Bernard a accompagné Dorothy jusqu’au ferry, de
l’autre coté du fleuve, c’est le Rwango de la elle peut rejoindre sans risques
l’aéroport de Myanba d’où elle pourra s’envoler pour l’Angleterre.
110.
Bernard et Dorothy sont dans le hall de l’aeroport.
Les adieux sont poignants. Bernard donne à Dorothy une photo de son bébé prise
par Jean. En serrant la photo et agitant la main Dorothy se dirige vers la
piste d’envol.
111.
Trois années passent. Les liens entre les deux
familles sont très étroits. William à trois ans. Depuis le drame de Dorothy
Bernard ne pense qu’à écrire un grand article sur la corruption du Zambura; il
fouine, enquête… Lors d’un dîner chez Jean : Bernard et Céleste annoncent
qu’ils vont bientôt avoir un bébé. Céleste vient juste de l’apprendre. Alors
que ces dames font la vaisselle. Bernard parle de ses craintes pour sa vie à
Jean. Il fait promettre à Jean de veiller sur Céleste et le bébé au cas
où…Jean et Bernard continuent à parler des problèmes politiques. Bernard
soupçonne que Zacharie Moulacamba propriétaire à 51% de la mine ou Jean
travaille, emploie des prisonniers sans les payer. Il a déjà quelques
témoignages, mais il souhaiterait d’autres preuves avant de publier son
article. Jean promet d’essayer de vérifier cela.
112.
Une semaine plus tard, bureau de Jean. Profitant
d’une période congé de son chef, Jean étudie les comptes de plus près. Il
constate que tous les prisonniers sont payés avec un même numéro de compte en
banque. Faisant l’ignorant, il téléphone à la banque en signalant que deux
personnes de son personnel ont le même numéro de compte et qu’il doit s’agir
d’une erreur. L’employée lui signale que non il y a 150 personnes qui sont dans
le même cas mais l’argent est ventilé sur des livrets au nom des personnes, un
compte n’étant pas possible étant donné qu’il s’agissait de prisonnier. La
piste était donc sans issue tout semblait correcte. Il en parlerait ce soir à
Bernard.
113.
Le téléphone sonne. C’est Bernard, Il demande à
Jean de le rejoindre à la brasserie restaurant sur la route de Wakalé à 18h.
114.
Jean quitte la mine au volant de sa Mercédès.
115.
Jean, Bernard et trois autres dames sont assis
autour d’une table dans la brasserie. Bernard fait les présentations: Mahé,
Flora, Rose toutes trois sont épouses de prisonniers politiques. Leurs maris
étaient opposant au régime. Elles parlent des conditions de travail, de l’usage
intensif de la chicotte (fouet). Le mari de rose après avoir travaillé quatre
années a subitement disparu. Elle a eu accès au carnet d’épargne de son mari,
il y avait dessus 146O dollars. 1460 dollars pour quatre années de travail, cela
fait1 dollar par jour de travail. Bernard trouve ce récit bizarre, mais il n’en
dit rien. Il promet de vérifier les comptes. Mahé, flora et Rose prennent
congé, leur car va bientôt arriver. Bernard promet de leurs donner des
nouvelles. Jean et Bernard sont seuls à table. Jean explique à Bernard que le
récit de Rose lui semble bizarre, il a lui-même téléphoné à la banque et c’est
4 dollars par jour qui sont payés aux prisonniers, c’est le tarif légal. Bernard
promet de vérifier auprès de la banque, il a des contacts. Il dit a jean qu’il
a déjà été victimes d’intimidations, mais qu’il continue, il est a deux doigts
de trouver. Bernard explique à Jean que si quelque chose devait lui arriver, il
devait prendre le dossier rouge qui se trouve dans la bibliothèque, mais
surtout laisser le dossier vert qui est dans son bureau. Le dossier vert est un
faux dossier. Avant de partir Jean demande des nouvelles de Céleste, tout va
bien Bernard a hâte de voir le bout de nez de son futur bébé, ce sera un
garçon, il en est certain !
116.
Jean arrive sur la terrasse, il embrasse son
épouse, il est préoccupé. En quelques mots il explique le problème a
Geneviève. Il essaie malgré tout de minimiser ses peurs.
117.
Bureau de Jean, deux jours plus tard. Le
téléphone sonne, c’est Bernard (il est surexcité), il dit à Jean qu’il vient
d’avoir la pièce manquante, il a des copies des carnets et a découvert à qui
appartenait les comptes sur lesquels des ordres permanents étaient prélevés. Il
est heureux son dossier est complet, il vient de rédiger un article
saignant ! il va le porter, au soir et au figaro.
118.
Le soir Céleste téléphone en pleurs, Bernard
n’est pas encore rentré. Jean et Geneviève proposent à Céleste de venir lui
tenir compagnie.
119.
Jean et Geneviève arrivent chez Céleste. La
porte s’ouvre Céleste est en larmes.
120.
Jean Geneviève et Céleste sont assis dans le
canapé. Geneviève essaie tant bien que mal de rassurer Céleste ; Jean sous
prétexte de téléphoner à la police se rend dans le bureau de Bernard.
121.
Dans le bureau de Bernard ; Jean trouve le
dossier vert bien rangé dans le bureau. Il cherche dans la bibliothèque et
trouve le dossier rouge, ils comparent les deux dossiers et se rend compte
qu’habilement Bernard à détourné l’enquête et qu’en allant dans cette voie il
ne pouvait rien découvrir. Jean cache le dossier dans son veston et sort par la
porte- fenêtre du bureau de Bernard.
122.
Jean cache le dossier dans sa voiture.
123.
Il retraverse le jardin ;
124.
Il rentre dans le bureau de Bernard par la même
porte-fenêtre, il prend le téléphone et compose le numéro de la police. Les
policiers n’ont pas de nouvelles, ils enregistrent la disparition de Bernard.
Jean téléphone aux hôpitaux, il n’y pas eu de blessé de la route cette nuit.
125.
Jean revient auprès de Céleste il lui dit ce
qu’il a entendu. Il essaie d’être rassurant. Geneviève propose de rester auprès
de Céleste et elle renvoie Jean chez eux.
126.
Jean rentre chez lui. Sur le chemin, il semble
être suivi.
127.
Jean voit en face de chez lui une voiture avec
des personnes à bord. Jean prend une grande enveloppe dans laquelle il glisse
le dossier et un mot à l’attention de Suzanne. Il sort par le jardin
128.
Jean passe par l’arrière des jardins et arrive à
une boîte postale. Soulagé de ne pas avoir été suivi, il poste la lettre.
129.
Aussi discrètement qu’il était venu, Jean s’en
retourne par le même chemin.
130.
Arrivé dans le living, il place de petites brindilles
en équilibre instable, sur les tiroirs de son bureau, et sur le haut du
secrétaire ainsi s’il y a une visite nocturne il sera au courant.
131.
Jean est dans sa chambre ; La voiture est
toujours là. Il se met au lit et s’endort.
132.
Au matin Jean vérifie ses pièges. Pas de doute
la maison a été très habilement fouillée.
133.
Le lendemain la voiture de Bernard est retrouvée
dans un fossé. Le corps de Bernard gisant à quelques mètres de là. La police
conclut a un accident.
134.
Un policier arrive chez Céleste pour lui
apprendre la mauvaise nouvelle. Geneviève est là pour la soutenir.
135.
Route. Jean se rend au bureau, il en profite
pour vérifier on le suit toujours. De fait une voiture noire le suit.
136.
A midi il se rend a la brasserie de Wakalé,
personne ne le suit.
137.
Jean est au restaurant, il a choisi son menu et
après le dessert, il se rend aux toilettes et prend contact avec l’agence de
détective Bronson pour enquêter sur la mort de Bernard. On lui passe un certain
M. Fred à qui il explique la mission.
138.
Jean termine son repas. Il paye et sort.
139.
Jean est au bureau. Il consulte les livres de
compte et fait une photocopie des paiements fait des détenus.
140.
Jean passe chez Céleste. Celle-ci est dans tous
ses états des choses ont bougé elle est certaine que l’on est venu fouiller la
maison. Jean dit à Céleste que celle-ci ne doit plus rester seule au moins
jusqu’à la naissance du bébé. Il envoie les deux femmes préparer une valise
pour Céleste.
141.
Pendant ce temps Jean se rend dans le bureau de
Bernard, il ouvre le tiroir, le dossier vert à disparu, et il remarque que
toute la pièce à été visitée.
142.
Jean, Geneviève et Céleste rentrent chez eux.
143.
Geneviève très maternelle conduit Céleste à sa
chambre et l’oblige à se reposer. Geneviève propose de s’occuper des formalités
de l’enterrement, à bout de force Céleste accepte.
144.
Le jour de l’enterrement. Geneviève est dans la
chambre de céleste elle l’aide à s’habiller. Céleste redoute la journée, elle
aimerait mieux se cacher dans un coin et vivre son chagrin.
145.
Au cimetière. Céleste, Geneviève et Jean et
william sont à l’enterrement de Bernard.
146.
Ils reçoivent les condoléances.
147.
Epuisés, ils rentrent chez eux.
148.
Céleste monte se reposer dans sa chambre.
149.
Jean Geneviève et William assis dans le salon
parlent de ce qu’ils ont vécus.
150.
Le téléphone sonne, c’est le détective son
rapport est terminé. Jean propose un rendez-vous le lendemain à midi à la
brasserie de la route de Wakalé.
151.
Brasserie. Jean est attablé avec M. Fred,
partage le repas ensemble comme deux collègues. M. Fred explique verbalement
les résultats de ses recherches. L’affaire est simple pour lui. Les freins ont
été sabotés, il n’y avait pas de traces de freinage. Et des sbires du président
ont été reconnus, dans les abords de la maison des Van Hamme. M. Fred conseille
à Jean de ne pas aller plus loin ce serait trop risque. Il offre ensuite à Jean
un gros paquet Cadeau avec un gros nœud, il souffle à l’oreille de Jean que le
rapport se trouve à l’intérieur. ET en riant il lui dit que pour passer
inaperçu il vaux mieux être très voyant ! Avant de quitter Jean, M. Fred
l’embrasse et lui souhaite bon anniversaire.
152.
Jean décide de cacher le rapport à Céleste
estimant que pour une femme enceinte celle-ci avait déjà assez de chocs comme
cela. Muni de son cadeau ; Jean sort du restaurant.
153.
Jean rentre au Bureau. Depuis quelques jours il
constate que son supérieur semble se méfier de lui, il ne lui confie plus que
des taches subalternes. Cela aurait-il un lien avec l’enquête de
Bernard ? Il se promet de lire plus attentivement l’enquête menée par
Bernard, il y trouvera peut-être la clef du mystère.
154.
Jean rentre chez lui, Geneviève l’accueille
seule, Céleste se repose, elle a dû appeler le médecin. Mais tout va bien
maintenant, il n’y a plus de crainte à avoir pour le bébé.
155.
Six mois passent. C’est le soir tout le monde
est au jardin, William joue sur sa balançoire, lorsque Céleste ressent les
premières contractions. Geneviève monte préparer la valise de Céleste Jean fait
les 100 pas sur la terrasse alors que Céleste d’un calme Olympien essaye de le
calmer. William est inquiet sa tante serait-elle malade ? Pourquoi son
père est-il si préoccupé ? Céleste appelle Mama, elle lui confie William
et à mots couverts, elle dit à Mama que c’est le moment. Mama embrasse Céleste
la félicite et dans son élan elle embrasse et félicite aussi Jean. William Tire
la jupe de Mama pour savoir ce qu’on fête. Mais Mama trop émue par ce qui se
passe ne répond pas à l’enfant. William va se mettre dans un coin un peu
boudeur, il ne comprend pas pourquoi on congratule son père, sa tante et sa
maman, elle, elle n’est pas là.
156.
Départ pour la clinique.
157.
Clinique couloir. Jean fait les 100 pas. Lui qui
ne fume pas emprunte même une cigarette à un autre futur papa. Geneviève elle
est auprès de Céleste. La porte s’ouvre une infirmière arrive près de Jean avec
un joli poupon café au lait, c’est une petite fille. Jean mi-riant, mi-
pleurant repense à Bernard qui était si certain d’avoir un garçon.
158.
Chambre de Céleste. Un coup de cafard car
Bernard n’est plus là. Les trois amis discutent du prénom du bébé. Ils hésitent
entre Bernadette et Désirée. C’est Désirée qui sera choisi.
159.
Jean et Geneviève rentrent de la maternité et
trouvent sur la table du salon deux verres et une bouteille de champagne. Mama
est encore levée, elle attend avec impatience des nouvelles. Ils trinquent tous
les trois à la naissance de Désirée. Geneviève fait promettre à Jean de
veiller sur Céleste et Désirée. Ils décident que si Céleste le souhaite elle
pourra rester avec eux aussi longtemps qu’elle le voudra.
160.
Les années passent. Un soir céleste demande à
Jean s’il croit que l’accident de Bernard en était un. Jean sort le rapport du
détective, et le fait lire à Céleste celle-ci s’effondre en pleur dans les bras
de Jean qui la console comme il peut. Mais il ne parle pas du rapport qui est
en sa possession.
161.
Ils n’ont pas vu William qui est arrivé. Les
propos tenus par son père, lui semblent un peu curieux: Céleste est dans les
bras de son papa.
162.
Maison, bureau de Jean. Désirée adore Jean. Elle
aime venir dans son bureau afin que jean lui parle de son papa. Cela se fait
bien sûr en secret car Jean n’est pas encore convaincu que Céleste soit en
totale sécurité.
163.
Les années passent William à 12 ans, Désirée 9.
Ils jouent dans le jardin, et l’on entend des bruits de tirs. Geneviève et
Céleste qui sont aussi dans le jardin sont inquiètes la violence augmente.
164.
Au bureau. La vie de Jean est pénible car Jean
sait que son Directeur est mouillé dans des malversations juteuses. Le
directeur ne confie pas de tâche intéressante à Jean. Jean n’a d’ailleurs plus
accès aux documents comptables.
165.
Un soir en rentrant de l’usine, on tire sur la
voiture de Jean. Jean est Blessé au bras.
166.
Il rentre blessé, Geneviève appelle le médecin,
il est chez les voisins, le mari a, lui aussi été blessé par un tir.
167.
Arrivée du médecin. Il soigne Jean, lui fait une
piqûre d’antibiotiques. Ils signalent que Jean est le 5e avoir été
blessé, son voisin est blessé par des éclats de verre, ils ont tiré dans le
pare-brise pour faire arrêter la voiture, mais celui-ci a réussi à échapper a
ses agresseurs.
168.
Jean blessé est à la maison. Au loin, les
combats font rage. A la radio, les ambassades conseillent d’évacuer au plus
vite. Il est temps pour lui et sa famille de quitter le pays.
169.
Ils s’asseyent dans le salon et tous ensemble
décident de ce qu’ils feront. Céleste et Mama ne souhaitent pas partir. Toutes
les deux retourneront à la campagne dans leurs familles. Jean téléphone à
l’ambassade pour signaler leur départ. On leur annonce qu’ils seront évacués
par l’armée belge, un car viendra les chercher. Le lendemain matin. Il est
fortement conseillé à Jean d’évacuer car le danger est extrême.
170.
Sur la terrasse, la veille du départ Jean remet
en cachette l’acte de propriété de la maison et une grosse somme d’argent à
Céleste.
171.
William est aussi le témoin discret de cette
scène. Il ne comprend pas tout, mais entend des mots comme ‘’ pour toi et la
petite’’, je ne serais plus là pour veiller sur vous deux.
172.
La nuit, alors que les tirs font rage, dans son
lit William éveillé, repense à ce qu’il a attendu, et il est persuadé que
Désirée est sa demi-sœur.
173.
Le lendemain, ce sont les dernières mises au
point, Geneviève téléphone à sa famille, ils pourront loger là le temps de
trouver un logement en France. Suzanne passera chercher Mama, Céleste et
Désirée pour les conduire en lieux sûrs. Les adieux sont déchirants.
174.
Un car militaire escorté par des militaires
armés, arrive chez Jean et Geneviève. Tous les 3 montent dans le car, peu de
bagages à la main. Geste de la main Jusqu'à ce qu’on ne voit plus la maison.
175.
Le car traverse une ville en guerre cadavres,
voitures calcinées…
176.
Le car arrive sur le tarmac. L’avion est sur la
piste les moteurs tournent déjà, c’est un gros avion militaire. Tout le monde
monte à bord rapidement. L’armée belge monte la garde mitraillette au poing.
177.
A bord, le confort est rustique, et l’atmosphère
très lourde. Lors du décollage, il règne un silence pesant. Ce n’est que
lorsque le commandant de bord signale que l’espace aérien du Zambura est
dépassé que les passagers poussent un grand « ouf » de
soulagement.
178.
Le voyage est long et éprouvant. Les petits
enfants pleurent, la nourriture est frugale. Jean et Geneviève parlent avec
leurs voisins et ils se rendent compte qu’ils ont eu beaucoup de chance de
pouvoir partir. Le cœur serré, ils pensent à Mama et Céleste.
179.
Dans la soirée ils arrivent fourbus, à
l’aérodrome de Melsbrouck. Malgré qu’on fut au mois de juin, le temps est
pluvieux, il fait gris et froid. Dans leur désarroi, ils n’ont même pas pensé à
se munir de vêtements de pluie. Les passagers descendent lentement de la
passerelle.
180.
Ils arrivent trempés dans le hall. Des tas de
visages inconnus crient et appels. Tous trois sont dans une sorte de
brouillard. Ils ne voient que cette marée humaine hurlante. Plantés au milieu
du hall, ils n’arrivent pas à appréhender l’instant présent. Ce sont les
parents de Geneviève qui les retrouvent. Toujours choqués, ils se laissent
emmener.
181.
Chez les parents de Geneviève. Ils sont à table
et mangent du bout des lèvres. Ils ne parlent pas beaucoup. Ils ne souhaitent
qu’une seule chose c’est dormir et oublier. Une bonne nouvelle les attend tout
de même, Mama, Suzanne, Céleste et Désirée sont à l’abri.
182.
Ils dorment plus de douze heures, et sont
étonnés de se réveiller alors qu’il fait noir.
Ils pensent descendre pour le déjeuner,
ils apprennent qu’il est huit heures du soir. William est déjà debout, il est
dans le canapé, il sert son ours contre lui, il regarde la télévision. Heureux,
il se jette dans les bras de ses parents.
183.
Les parents de Geneviève sont aux petits soins,
ils ne savent que faire pour les aider.
184.
Le lendemain Jean prend contact avec sa société,
on lui dit qu’il a droit à deux mois de congé pour qu’il puisse s’organiser. On
lui fixe son retour pour le premier septembre. Jean en profite pour signaler sa
nouvelle adresse en Belgique.
185.
Deux jours passent ; Jean et William sont
dans le canapé et regardent la télévision. A leurs pieds dorment Isa et Igor
les deux gros chiens de la famille de Ligne. Geneviève et sa mère rentrent les
bras chargés de paquets. Elles distribuent à la ronde les vêtements chauds,
les chaussures fermées et les bottes. Heureux, William chausse ses bottes, met
son anorak, et il sort.
186.
Camera de l’intérieur du salon filme par la
fenêtre. William court et saute sous la pluie, entouré des deux gros St Bernard,
il se défoule. Geneviève le regarde le cœur serré.
187.
Dans le salon Geneviève parle avec ses parents
de la location d’une nouvelle maison. Les parents de Geneviève proposent a
leurs fille d’aménager une partie de leur grande maison de façon ce qu’il ait
leur indépendance.
188.
Une vingtaine de jours passent. Le facteur vient
sonner à la porte, il y a un recommandé pour Jean. Mme de Ligne appelle son
gendre. Jean arrive à la porte, il signe le recommandé. Le facteur prend congé
et reprend son vélo.
189.
La porte se referme. On est dans le salon Jean
décachette la lettre qui émane de la société France cuivre. En se dirigeant
vers le salon, il commence à décacheter sa lettre et à la lire.
Blême il
s’effondre dans le fauteuil. Geneviève accourt, sa belle-mère revient un verre
d’eau à la main. Jean est incapable de parler, est pris de tremblements, il
tend sa lettre à Geneviève. Celle-ci en prend connaissance. Jean est muté en
Belgique dans un emploi administratif. Après quelques instants, Jean s’est
repris. Il déclare qu’il part demain pour Paris au siège de France Cuivre.
190.
Le taxi de Jean part, Geneviève, William et les
de Ligne regardent le taxi partir.
191.
Geneviève et sa famille rentrent dans le salon,
William est resté dehors à jouer. Geneviève en profite pour expliquer à ses
parents tout ce qui s’est passé en Afrique. Elle raconte comment Jean à
démasqué son Chef, elle pense que la mutation de Jean est un coup bas de
celui-ci. Henri (le père) Propose se prendre quelques discrètes informations.
192.
Le taxi est à Paris devant la société France
Cuivre.
193.
A l’accueil, il demande à parler à son vieil ami
Mr Laurier. La standardiste téléphone et Jean monte au bureau de Laurier.
194.
Dans le bureau de Laurier. Jean salue Mr
Laurier. Laurier lui signifie dès l’entrée qu’il sait pourquoi il est là.
Comme il est plus près de midi , Mr Laurier invite Jean à déjeuner ;
Jean est d’abord un peu rétif, mais un clin d’œil de Mr Laurier lui fait
comprendre que celui-ci a quelque chose à lui dire en privé.
195.
Jean et Mr Laurier sont attablés dans un
sympathique petit restaurant. Mr Laurier dit à Jean que là on ne risque pas d’
y retrouver la direction.
196.
Après l’apéritif les deux amis entrent dans le
vif du sujet. MR de Bernimont le directeur de Jean en Afrique a été nommé
directeur adjoint de France Cuivre. Il a fait un rapport négatif sur le travail
de Jean en Afrique, d’après lui Jean serait routinier et incapable d’une
quelconque initiative. Bien sûr Laurier n’en a pas cru un mot, il connaît Jean.
Mais il connaît aussi de Bernimont et ses activités. Chacun sait qu’il
exploite les prisonniers et rafle les 4/ 5 de leurs émoluments, mais s’il se
sucre au passage, une grande partie de l’argent est versé dans une caisse noire
qui sert aux basses œuvres, notamment le paiements de pots de vin. Mr de Bernimont
est donc couvert par la société et tant qu’il n’y a pas de vagues l’Etat ferme
les yeux. Le seul tort de Jean a été de découvrir le pot aux roses, c’est le
pourquoi de son exil. Laurier fait remarquer à Jean qu’au loin, il sera à
l’abri des manœuvres de Bernimont. Jean est effondré par ce qu’il vient
d’apprendre. Une telle injustice le mine.
197.
Jean et Mr Laurier se quittent sur le trottoir.
198.
Jean hèle un taxi et s’ y engouffre.
199.
Le taxi arrive devant la maison des ‘’ de
Ligne’’.
200.
Daphné et Geneviève ne sont pas à la maison.
Jean discute de la situation avec son beau-père. Si celui-ci ne connaît pas les
détails, ses amis lui ont déjà brossé un tableau bien pessimiste. Henri
comprend Jean. Henri propose à Jean d’intervenir discrètement. Jean accepte, il
n’a plus l’énergie de se battre, il est brisé.
201.
Geneviève et Daphné entrent, elles reviennent
de chez des amis. Geneviève à l’attitude abattue de son époux se doute que les
choses vont ne se sont pas bien passées.
202.
A table, on parle de tout et de rien. Très tôt,
Jean se retire dans sa chambre, Geneviève le suit.
203.
Dans leur chambre. Explique la situation à
Geneviève.
204.
Dans la nuit Jean est pris de fortes fièvres.
205.
Geneviève descend au salon pour appeler le
docteur.
206.
Le docteur est au chevet de Jean. Il
l’ausculte, lui fait une piqûre. Il s’agit d’une crise de malaria. Le médecin
fait une ordonnance qu’il donne à Geneviève. Le médecin prend congé.
207.
Les parents de Geneviève reconduisent le
médecin et demandent des nouvelles de leur gendre.
208.
Geneviève veille Jean toute la nuit. Elle lui
rafraîchit régulièrement le front. Jean est très agité.
209.
Au petit matin, Jean se calme, il dort paisiblement,
la crise est passée.
210.
Bureau d’Henri. Le lendemain, pendant que Jean
se remet doucement. Henri prend son téléphone et contacte ses amis et
connaissances. Après de nombreuses négociations Henri trouve une situation un
peu plus avantageuse pour Jean à France Cuivre.
211.
Ce sont encore les vacances scolaires pour
William, il s’amuse comme un fou à courir dans le parc avec Igor et Isa ;
Mais Geneviève et sa mère souhaiteraient qu’il soit moins solitaire C’est
pourquoi elle songent à le mettre dans une excellente pension dès septembre.
212.
1er septembre c’est un double départ
celui de Jean pour le bureau, celui de William pour la pension. Au petit
déjeuner chacun parle de sa nouvelle vie. Un bisou à Geneviève, un à
William et voici Jean qui s’en va. Geneviève le regarde partir, sur son
visage se lit l’inquiétude.
213.
Bureau directorial, très chic. Jean est
accueilli par son directeur en chef Robert de Ravignon. L’accueil est assez
froid, celui-ci fait bien sentir à Jean qu’il n’a pas apprécié qu’on lui force
la main pour l’emploi qu’il va occuper. Il indique à Jean que son bureau porte
de numéro 225 et qu’il se trouve au deuxième étage. Mr de Ravignon ne sert pas
la main à Jean, il ne raccompagne pas Jean à la porte de son bureau, il ne
présente pas à ses collègues.
214.
C’est donc seul que Jean prend possession de son
bureau.
215.
Dans le couloir les autres employés sont étonnés
du traitement affligé à Jean. Mais déjà des rumeurs étaient descendues jusqu’au
2e étage. Ceux-ci faisaient état du fait que Jean était un incapable
et un Planqué.
216.
De la journée Jean n’a strictement rien à faire,
aucune tâche ne lui est confiée. Jean s’ennuie, il range le bureau quasi vide, son
téléphone n’est pas raccordé.
217.
Vers 10h 30 sort de son bureau.
218.
Il prend l’ascenseur pour se rendre chez son
chef direct au 4e.
219.
Mr Duraton est très étonné de la présence de
Jean, son arrivée lui avait été annoncée pour la semaine suivante. Il va donc
tout mettre en œuvre pour que Jean ait du travail, mais encore faut-il arriver a
prévenir tout le monde. Quant à son téléphone un maximum sera fait pour qu’il
puisse en disposer, pour le lendemain. Mr Duraton est très étonné car
normalement ce sont les services de Mr de Ravignon qui s’occupe de tout cela.
Ce sont eux qui reçoivent les contrats et qui connaissent les dates d’entrées
en service. Jean a bien compris le message, encore une petite brimade
supplémentaire. Gêné, monsieur Duraton explique qu’il ignore le contenant de la
tâche de Jean, il essaie tout de même d’aider Jean. Il lui donne les
répertoires téléphoniques, les organigrammes.
220.
La journée est longue, Jean s’ennuie seul dans
son bureau…se collègues semblent hostiles.
221.
Jean se lève s’habille et quitte son bureau vers
16 h le moral dans les talons. Que va-t-il pouvoir expliquer lorsqu’il va
rentrer.
222.
Entrée de Jean dans le salon. Tout le monde est
réuni autour d’une bouteille de champagne, ils fêtent le premier jour de
travail de Jean. Celui-ci est mortifié, il essaie de mentir un minimum. Mais
William qui demande des détails le met en obligation de mensonges.
223.
Pendant une semaine Jean n’aura rien à faire.
Et face a ses collègues surchargés, sa réputation de planqué et de tire au
flanc s’amplifie.
224.
Le week-end est morose Jean essaie de faire
bonne figure.
225.
Lundi matin Jean arrive de la façon dont il
enlève son manteau et pose sa serviette on sent l’homme brisé. Il s’assied dans
son fauteuil essaie son téléphone et Oh surprise celui-ci fonctionne.
226.
Vers 9h une tête passe par la porte de son
bureau, c’est Paul Frankeur, il vient de rentrer d’une semaine de vacances, il
est heureux de revoir Jean. Son bureau se trouve non loin de celui de Jean.
Lorsque Paul lui demande comment va son travail, Jean lui explique la
situation. Paul n’est pas très étonné car Mr de Ravignon est le cousin de
Pierre Bernimont. L’accueil de Jean est donc une sorte de mise en garde.
227.
Paul sort de la pièce. Il se dit qu’il va parler
de cela en confidence à son ami Duraton.
228.
Jean se sent revigoré par cette bouffée d’amitié.
229.
30 minutes plus tard, Mr Duraton arrive dans le
bureau de Jean. Il a son dossier avec toutes les tâches qui lui sont imparties.
Si le travail n’est pas des plus passionnants, il est intéressant. Heureux de
pouvoir retravailler. Jean se lance avec enthousiasme dans le travail.
230.
Les mois passent la gentillesse de Jean sa
compétence et son dynamisme au travail, ont tôt fait de changer les mentalités.
Mr Duraton ravi d’avoir un collaborateur aussi efficace, confie à Jean des
tâches de plus en plus pointues. Il songe même à faire nommer Jean au poste
d’adjoint.
231.
Mr Duraton qui a proposé Jean au poste d’adjoint
est appelé à la direction, chez Mr de Ravignon.
232.
Mr Duraton bureau de de Ravignon.
Présents : de Ravignon, le directeur adjoint et le directeur du personnel.
Ils demandent à Mr Duraton, le pourquoi de cette proposition puisque le
dossier africain de Jean est si négatif. Mr Duraton défend la candidature de
Jean. A la fin de l’exposé de de Ravignon signale qu’il va réfléchir.
233.
Un mois passe Mr Duraton est appelé à la
direction.
234.
Bureau de de Ravignon. Il est accompagné du
directeur du personnel. Il explique à Mr Duraton qu’il souhaite un peu post
poser la candidature de Jean ; Il souhaite un peu plus de temps avant de
prendre cette décision. Mais le DRH lui a une bonne nouvelle Mr Duraton
reçoit une belle promotion mais dans un autre service, il comprend que s’est
une façon élégante de le museler et de museler Jean par la même occasion.
235.
Mr Duraton rentre dans son bureau, et appelle
Jean.
236.
Bureau de Mr Duraton. Celui-ci explique à Jean
les démarches qu’il a effectuées, et aussi les résultats. Il explique à Jean
qu’il est muté dans un autre service et qu’il ne pourra plus rien pour
lui son nouveau chef est un proche de de Ravignon, il a certainement été
nommé pour pouvoir tenir Jean à l’oeil. Il plaint Jean et lui conseille le
profil bas car cela pourrait devenir pire. Jean est écroulé et écoeuré.
237.
Lorsque Jean rentre, il se trouve seul avec son
beau-père. Il lui confie ce qu’il lui arrive. Henri sent que cette fois ci Jean
est un homme complètement brisé.
238.
Son travail redevenu intéressant, Jean se mine
et s’aigrit. Il maigrit et fait de nombreuses crises de malaria. Une nuit il
refait une nouvelle crise très grave.
239.
Le médecin appelé a son chevet est
très inquiet. Jean ne mange plus rien, il s’affaiblit de façon anormale.
N’a plus le goût de vivre. Et chaque crise le détruit un peu plus. Geneviève
est très inquiète. Geneviève restera au chevet de son époux, au petit matin ,
Jean rend les armes emporté par la fièvre. Geneviève est en pleur elle se
demande comment elle va continuer à vivre sans Jean.
240.
Les parents de Geneviève l’entourent. Henri se
propose d’aller chercher William.
241.
Geneviève en rage téléphone elle-même à de Ravignon,
elle lui apprend le décès de Jean et lui signifie que les membres de France
cuivre exceptés Mrs Laurier, Duraton et Frankeur seront considérés comme
persona non grata. Ensuite Geneviève essaie de joindre Céleste et Mama, mais
elle n’y arrive pas.
242.
Enterrement de Jean. Cimetière. Mr Laurier fait
un discours bien senti. Geneviève, William ses parents sont devant la tombe.
Il y a peu d’amis a l’enterrement la cérémonie est assez brève.
243.
Lorsque tout le monde rentre à la maison,
Geneviève s’écroule.
244.
Dans la chambre de Geneviève le docteur lui fait
une piqûre de calmant. Il est inquiet car le cœur de sa patiente lui semble
bien faible, il prescrit des examens complémentaires.
245.
Henri et daphné s’occupent de William. Celui-ci
ère comme une âme en peine. Soudain il décide de sortir accompagné des chiens.
Les grands-parents sont inquiets, ils connaissent la fragilité de leur fille.
Ils craignent un deuxième drame pour William.
246.
Le temps si Geneviève a repris le cours de sa
vie, elle reste néanmoins inconsolable. Elle dépérit a vue d’œil. A chaque
retour William craint que ce ne soit la dernière fois. Geneviève décède deux
ans après son époux.
247.
William grandit tristement avec son secret. Au
soir dans sa chambre il repense a son passé africain. Il repense à Céleste et
Désirée il aurait bien besoin d’elles maintenant. Jamais, il n’a osé en parler
ni a son père ni a sa mère et maintenant, il est le seul à savoir. Il pense
souvent à sa petite sœur restée là bas. Mais les courriers reviennent
mention : parti sans laisser d’adresse.
248.
William à terminé ses études secondaires, ils
discutent avec ses grands parents de ses nouveaux choix d’études. Il veut
devenir journaliste.
249.
William est un étudiant sérieux, il se passionne
pour ses études. La politique lui plait plus particulièrement. Il s’intéresse
beaucoup à la politique Africaine.
250.
Quelques images de conférences. William suit des
conférences sur la cause africaine. Et différents autres sujets politiques.
251.
Grande salle. Distribution des diplômes. William
sort premier avec 98%. Ses professeurs le félicitent. L’un deux lui apprend
qu’il lui à trouvé un stage au journal ‘’Le Matin’’. Qu’il peut commencer dans
quinze jours. William est fou de joie !
252.
Salon de daphné et Henri. C’est au champagne que
le diplôme de William est fêté. William annonce la bonne nouvelle à ses
grands-parents, il a du travail.
253.
Quinze jours plus tard à la rédaction du
journal, il est chargé de rassembler la documentation. La vie trépidante de la
rédaction lui plait.
254.
Quelques mois plus tard ; de nouveau
incident ont lieux au Zambura. Marc le journaliste pour lequel William
travaille, lui demande de rassembler un maximum de documentation. William fait
un si bon travail que Marc est épaté. Marc songe à proposer William comme
journaliste.
255.
1 an plus tard. William travaille maintenant
comme journaliste. Un jour Marc vient lui présenter Mary. C’est une journaliste
britannique qui vient faire un stage à la rédaction. Marc demande à William de
lui expliquer le travail. Très vite, William et Mary s’entendent bien.
256.
3 mois plus tard William a invité Mary au
restaurant, il lui demande de sa main.
257.
Ils s’installent tous deux dans un petit
appartement bruxellois. Mary travaille comme correspondante pour le Times et
William se spécialise de plus en plus dans le journalisme politique.
258.
Mary et William se marient. Le dîner se fait
dans la grande Maison d’Henri et Daphné. Les grands parents sont heureux.
Surtout qu’ils viennent d’apprendre qu’ils seront bientôt arrière grands
parents. Henri et daphné offre en cadeau de noce à William et Mary un très bel
appartement avec Jardin à Uccle.
259.
Mary accouche d’une petite fille Aurore. Le
couple est heureux. William commence à se faire une place comme spécialiste de
l’Afrique, il est souvent en déplacement.
260.
Deux ans plus tard William commence à se faire
une place comme spécialiste de l’Afrique, il est souvent en déplacement.
261.
Mary a quitté son travail pour s’occuper de sa
fille.
262.
Lors d’un retour de voyage, William va apprendre
qu’il sera bientôt papa.
263.
Pour l’arrivée du bébé William est au Sénégal
pour un reportage. Lorsque Mary lui annonce que le bébé s’annonce, William lui
dit qu’il prend le premier avion pour rentrer.
264.
A la maternité, Mary accouche seule. Lorsque le
bébé naît, grand embarras du personnel, le bébé est café au lait. Pour Mary
c’est l’incompréhension totale ; Jamais elle n’a trompé son mari.
265.
De retour dans sa chambre en regardant son bébé
elle est en pleurs. Elle téléphone à ses parents et elle leurs demandent de
venir le plus vite possible.
266.
3 heures plus tard, William arrive dans la
chambre. Fou de joie, il embrasse sa femme, il regarde son bébé. Grand silence,
puis explosion de colère. William accuse sa femme d’adultère. Mary a beau nier,
il ne veut rien entendre. Il parle de divorce, lui dit qu’il repart
immédiatement au Sénégal et claque la porte.
267.
Arrivée des parents de Mary. Ils embrassent leur
fille et regardent leur petit fils. Mary jure qu’elle n’a jamais trompé son
époux. Les parents de Mary appellent donc le médecin afin d’avoir une
explication.
268.
Arrivée du médecin. La famille demande des
explications au médecin. Celui-ci ne voit qu’une seule explication c’est que
soit elle ou son mari aient des ancêtres noirs. Dans la famille de Mary, c’est
impossible, et dans la famille de William Mary ne pense pas elle connaît les
parents et grands parents. Mais un peu réconfortée par le médecin elle décide
d’écrire une lettre à William. La lettre reste sans réponse ; Mais elle
reçoit la lettre d’un avocat l’informant qu’Aurore reste à la garde de son
père.
269.
A la sortie de la maternité Mary décide de
rentrer chez ses parents en Angleterre.
270.
En rentrant du Sénégal, William trouve la maison
vide. Au courier, une lettre de Mary indique qu’Harry et elle sont dans le
Kent chez ses parents. Elle indique le nom de son avocat.
271.
William retourne chez la marraine de sa fille et
la récupère. sa fille. Celle-ci demande à son père où se trouve le nouveau
petit frère, qu’elle attend avec tellement d’impatience. Jean lui explique que
sa maman à du partir pour le kent chez ses parents. Il ne précise pas a sa
fille son intention de divorcer.
272.
Le midi à télévision on voit, la préparation des
élections au Zambura ; William enrage car il soupçonne la corruption du
président en place. Il apprend que celui-ci ne souhaite pas se représenter,
mais que c’est son frère qui dépose sa candidature au poste à ce
poste.
Le téléphone
sonne, il doit partir dans deux jours pour le Zambura couvrir les élections.
William,
téléphone à la marraine de sa fille. Il lui demande s’il peut lui confier
Aurore.
Aurore est
heureuse, elle va retrouver ses cousins. Elle demande à son père de lui ramener
un jouet du Zambura.
La porte s’ouvre
s’est Tante Sophie qui arrive, Aurore se jette dans ses bras
Alors que
William ferme sa valise. Il embrasse tendrement sa fille et quitte
précipitamment l’appartement.
273.
Arrivé à Tamaradi, il arrive à l’hôtel de
Tamaradi.
274.
Dans sa chambre il dépose ses bagages, prend une
douche s’habille et décide de se rendre rue des Eucalyptus où il habitait
enfant.
275.
Quelle n’est pas sa surprise de voir Céleste
dans le jardin. Une Céleste vieillie mais reconnaissable. Il entre dans le
petit jardin et appelle Céleste qui dans un premier temps ne reconnaît pas cet
homme. Dès qu’il dit qui il est c’est la joie, les embrassades. Celle-ci
l’invite à prendre un rafraîchissement. Et attablé à la de la terrasse William
se replonge dans son enfance. ils se remémorent les bons moments. Alors que
Céleste vient apporter les verres de thé glacé, William demande des nouvelles
de Désirée. Elle n’est pas là, elle fait ses études de médecine à la capitale.
Toute joyeuse Céleste garde William pour le repas du soir. Elle téléphone à
Désirée pour lui signifier la bonne nouvelle. William et Désirée se parle et se
mettent d’accord pour se rencontrer deux jours plus tard ; Au bar de
l’hôtel Hilton dans la capitale pour un petit souper. Plus tard dans la soirée,
William apprend ce par quoi sont passées les deux femmes. Elles ont du fuir
dans la famille au Rwanda, et il n’y a que 10 ans qu’elles sont revenues dans
la maison. Elles ont cherchés à retrouver la famille mais on a répondu là où il
travaillait que Jean était mort et qu’il ne savait rien d’autre. Comme Désirée
devait partir bientôt pour la Belgique afin d’y faire une spécialisation elle
en aurait profité pour essayer de retrouver la famille Dutilleul.
276.
A l’hôtel William est attablé devant un verre de
Scotch, Désirée arrive. William est très ému ; Il ya longtemps qu’il
espère retrouver sa ‘’petite sœur’’ sa présence lui a tellement manquée.
277.
Heureux de ces retrouvailles ils discutent de
leurs projets de leurs souvenirs. -William parle du décès de ses parents, de
son mariage brisé par l’infidélité de sa femme et de l’amant africain de celle
ci. De son boulot de journaliste en Afrique. Des recherches qu’il mène afin de
dénoncer la corruption de ce pouvoir en place depuis près de 30 ans.
278.
Désirée écoute attentivement, William en se
tenant le menton et dans un flash back, il revoit son père dans
la même attitude. Désirée raconte son exil, ses études de médecine, son
travaille de militante contre le régime en place, sa lutte pour la vérité et
contre la corruption. Elle dit qu’elle se sent menacée et qu’elle sera contente
de partir faire sa spécialisation en Belgique.
279.
William demande a Désirée si celle-ci savait que
le rêve de Jean était d’être médecin.
280.
Celle- ci répond que oui qu’ils en parlaient
souvent et que c’est peut être pour cela qu’elle a choisi ces études là.
281.
Sûr de ses déductions et dans la joie de
retrouver sa petite sœur, William décide de poser la question qui lui brûle les
lèvres :. Y avait il une raison particulière pour que mon père donne en
cachette à Céleste l’acte de propriété de la maison et de l’argent.
282.
Désirée lui répond que oui.
283.
Elle n’a pas le temps de finir sa phrase que
William les yeux brillant de joie lui déclare qu’il avait toujours su qu’elle
était sa demi sœur.
-Désirée désolée
lui dit qu’il n’en est rien que son père est mort avant sa naissance qu’il
était comme lui journaliste que lui aussi travaillait sur le thème de la
corruption et que c’est la raison pour laquelle on l’a supprimé.
Elle explique
que Bernard était le meilleur ami de Jean et que Jean avait promis de s’occuper
d’elles deux si jamais il lui arrivait quelque chose. L’argent était le leur,
seule la maison avait été donnée.
284.
William est très déçu, il chéri depuis si
longtemps cette idée de petite sœur africaine. Où de petite sœur tout
simplement. Il a tellement souffert d’être enfant unique.
285.
Etonnée Désirée lui dit qu’il savait tout de
même que sa mère ne pouvait pas avoir d’enfant. Et qu’il était un enfant
adopté.
286.
William est sidéré par ce qu’il apprend. Ces
grands parents ne lui ont jamais parlé de rien.
287.
Désirée lui dit qu’ils n’étaient pas encore au
courant ; Que tout cela s’est fait très discrètement afin de lui garder la
vie sauf.
Lorsque William
sollicite plus de détail. Désirée lui explique qu’elle ne se sent pas le droit
de divulguer plus en avant le secret de sa naissance. Elle lui donne une adresse
à Londres c’est celle de sa mère biologique avec qui elles sont restées en
contact. Désirée préfère que cela soit elle qui lui parle de son passé. Le
repas est terminé. William est anéanti. Désirée et William promettent de se
revoir en Belgique ils s’échangent téléphones et adresses. L’au revoir est
chaleureux mais William qui est KO, est pressé de retourner dans sa chambre
pour remettre ses idées en place.
288.
Dans sa chambre William revoit en Flash Back les
morceaux de sa vie. Il avait toujours senti qu’un secret l’entourait, et dire
qu’il pensait avoir tout deviné !
289.
Dans sa chambre William revoit en Flash Back les
morceaux de sa vie. Il avait toujours senti qu’un secret l’entourait, et dire
qu’il pensait avoir tout deviné ! Mon dieu, il en était bien loin ; Il est
aussi très impatient de rencontrer sa mère biologique. Quel bonheur ! il
se croyait orphelin et voilà qu’il retrouve une mère. N’y tenant plus il décide
de téléphoner à Dorothy. Celle-ci l’invite a passer la voir, elle se trouve à
Londre pour l’instant, elle l’attendra vendredi pour le thé. Elle aussi est
très impatiente de voir son fils. William téléphone ensuite à la réception pour
clôturer son compte. Il est impatient de rejoindre l’Angleterre, Londre.
290.
arrive dans un superbe cottage de la banlieue
londonienne. Dorothée l’attend sur le perron. William Hésite un cours instant
puis se jette dans ses bras. Dorothée est en pleurs.
291.
Dans son superbe salon très british
- Dorothée
demande a William de lui raconter sa vie avant de se lancer dans des
explications délicates.
- Il raconte son
travail de journaliste, la naissance de sa fille aurore, effleure l’épisode de
son divorce et puis n’y tenant plus il demande à sa mère de bien vouloir lui
expliquer ce mystère.
- Dorothée
explique son viol et la crainte qu’elle avait pour sa vie. Elle lui révèle que
son père est le frère du président celui qui se présente actuellement sur les
listes électorales.
-William ne
comprend pas, comment se fait-il qu’il soit blanc ?
- Sa mère lui
explique sa joie lorsqu’elle a vu qu’il était blanc. Car jamais les hommes du
président ne rechercherait un enfant blanc et comme elle retournait en
Angleterre sans enfant, ils en concluraient que l’incident était clos et sans
suites. Le fait qu’il soit blanc n’avait rien d’extraordinaire d’ailleurs sa
fille aurait très bien pu naître noire ou café au lait.
- A ce moment ce
qui restait encore comme certitudes dans le monde de william s’écroula. Il
revit en flash Bak sa femme qui lui jurait que jamais elle ne l’avait trompée. Il
revoyait son arrogance et son mépris, il avait honte de toutes ces certitudes
qui tombaient en morceaux, honte de lui, honte d’être aussi bête et buté.
Dorothée est épouvantée
de voir son fils se décomposer ainsi.
-
William lui explique les soupçons qu’il avait eu
sur la fidélité de sa femme et le fait que celle-ci ait toujours nié. Et
maintenant il comprenait qu’elle avait dit la vérité.
Dorothée connaît
bien Mary et sa famille, elle sait que Mary est toujours seule chez ses
parents, elle conseille donc a William de se rendre au Manoir de ‘’ Oak Alley
‘’ et de s’expliquer avec Mary.
Avant de partir
Dorothée donne à William une grosse farde elle explique que c’était tout les
travaux de recherches que le père de Désirée avait fait sur le gouvernement et
sa corruption. Jean Dutilleul l’avait récupéré avant le pseudo cambriolage de
la maison de Céleste. Il lui avait ensuite envoyé le dossier pour le cas où sa
vie serait à nouveau en danger.
Elle lui donne
le dossier espérant qu’il puisse en faire bon usage.
292.
William est dans sa chambre d’hôtel ; Il
consulte les documents qui sont réellement explosifs. Il y a de quoi faire
chuter le gouvernement et empêcher la réélection du président et de son frère.
Il lui faut encore faire des recherches avant de sortir l’article, mais cela en
vaut la peine. Il pense à co-écrire cet article avec Désirée, mais il lui en
parlera quand elle sera à Bruxelles. Maintenant il lui faut se rendre dans le
Kent, et essayer de plaider sa cause auprès de Mary.
293.
William arrive a Oak Alley. Mary est assise dans un fauteuil de jardin son fils sur les genoux.
C’est le petit qui voit William arriver. Mary change de couleur et envoie son
fils chercher un biscuit à la cuisine.
-Mary demande à
William le pourquoi de cette visite elle est très froide et très distante.
- William se
jette aux genoux de Mary et il lui demande de l’écouter. Il raconte en deux mot
qu’il a été adopté qu’il est de descendance noire ; Qu’il n’est qu’un
sombre crétin et qu’il lui demande pardon il sait maintenant qu’elle ne l’a
jamais trompée.
- froidement
sans un mot Mary lui demande. Elle l’a écouté elle a été trop blessée que pour
pardonner. William s’en retourne abattu.
294.
William est chez lui il fait des recherches
pour son article. On sonne à la porte c’est Désirée qui vient travailler avec
lui. Après quelques heures de travail.
295.
L’article est sorti. Il a fait beaucoup de
bruit. Le gouvernement du président a du plomb dans l’aile, il a peu de chance
d’être reconduit.
296.
Après le résultat des votes. Desirée, William et
quelques amis fêtent l’élection du tout nouveau président .Et On sonne à la
porte, c’est la concierge qui apporte le courrier. Il y a une lettre de Mary.
Mary a rencontré Dorothée qui lui a tout expliqué et après mures réflexions,
elle propose une rencontre elle sera le 20 Janvier à l’Hilton.
297.
Le 20 janvier, Mary entre dans sa chambre,
celle-ci est remplie de Roses et de Ballons où il est écrit : excuse moi
je t’aime. En rentrant dans sa chambre avec le petit Harry, Mary sourit le
petit demande à sa mère de qui sont les fleurs et les ballons, avec un air
rêveur Mary répond de ton papa.
FIN
Scénario
dialogué non terminé
1 Paris, avenue Foch /
extérieur, soir
(sur Générique)
Il est 19h, nous sommes en mars dans les
années 50.
Du rond-point des
Champs-Élysées, arrive dans l’avenue Foch une DS Citroën noire.
La voiture s’arrête à mi-hauteur dans la
rue, devant un immeuble classique, de haut standing.
Jean Dutilleul,
35/40 ans, homme d’affaires, sûr de lui, sort souplement de la voiture. Il
tient dans les bras un énorme bouquet de fleurs et
une bouteille de champagne. Il est visiblement très heureux.
Sur le trottoir
passe une dame âgée, une voisine. Elle est bien habillée et tient en laisse un
petit chien.
Jean monte sur le trottoir et la laisse courtoisement passer.
- Jean :
Bonjour, Madame Poncelet, comment allez-vous ? Et cette vilaine
grippe ?
- Madame Poncelet :
Oh, bonjour mon petit Jean,
Je suis encore un peu fatiguée ! Mais cela va déjà beaucoup mieux. Je te remercie.
- Jean : caressant
le chien
….Bonjour, Fripouille.
…..Les grippes sont très mauvaises cette année ! Cela fait 15
jours que mon collègue est alité avec 40 de fièvre.
-Madame Poncelet :
Moi cela fait trois semaines que j’ai attrapé le virus et c’est ma première sortie.
(Découvrant le bouquet et la bouteille de
champagne)
- Oh ! mais je te retarde
avec mon bavardage ! Je vois que tu as quelque
chose à fêter !
-Jean :
Oui ! Je viens de recevoir ma nomination pour le Botanga !
Je suis fou de joie !
- Madame Poncelet : (un peu inquiète)
Et tu
as le courage de retourner là-bas ?
- Jean :
Oui, ça peut paraître étrange! Même
si mes parents y sont morts, j’ai toujours gardé la nostalgie
de l’Afrique…. J’y ai vécu jusqu’à
l’âge de 15 ans vous savez !
- Madame Poncelet :
Oui, je me rappelle du jour où tu es arrivé,
ici, chez tes grands parents…..
(se remémorant)
Mon Dieu,
tu avais un petit visage si
triste…
(se reprenant)
Allons, si aujourd’hui, tu es heureux
de repartir…., Il faut vite aller
annoncer la bonne nouvelle à Geneviève.
Tu lui remettras mon bonjour….
- Jean : se dirigeant vers la porte
Je n’y manquerais pas.
Au revoir Madame Poncelet, mon bon souvenir à Monsieur!
2 Couloir appartement / intérieur, soir
Il entre dans le couloir et se met à appeler
joyeusement sa femme.
- Jean :
Chérie ? Chééérie ?
Une voix douce
et cristalline lui répond du fond de l’appartement.
-
Geneviève :
Je suis dans la cuisine, mon chéri.
Jean se dirige
vers la cuisine.
3 Cuisine /
intérieur, soir
- Jean : dissimulant
bouquet de fleurs et bouteille
Bonsoir ma chérie. Tiens, Marie n’est pas là ?
Geneviève est
devant le fourneau.
- Geneviève : tournant dans une casserole
Bonjour, chéri !
Excuse moi, un instant, j’ai peur que ma sauce
n’attache !
Non, Marie n’est pas là, je lui ai
donné sa soirée.
- Jean : embrassant
Geneviève dans le cou Hummm! Une soirée en
amoureux, cela tombe bien, j’ai une excellente nouvelle à t’annoncer !
Geneviève coupe le gaz sous la casserole et se
tourne vers son époux.
Sans un mot, Jean lui offre les fleurs et le
champagne.
Il attend la question.
-
Geneviève :
Des fleurs !… Du champagne ! En
quel honneur ?
- Jean: faisant un peu le pitre
Madame Dutilleul, j’ai l’honneur et l’avantage de vous
présenter le nouveau sous-directeur des mines de
cuivre du Zambura .
- Geneviève :
riant et embrassant son mari
Oh mon chéri…
C’est formidable ! Cela fait tellement
longtemps que tu espérais cela.
Geneviève s’affaire. Elle met le champagne dans
le réfrigérateur ; elle
recherche dans les
armoires un vase convenant à l’ampleur du bouquet.
Pendant ce temps
Jean explique.
- Jean :
Cet après midi, Laurier, mon chef, m’appelé dans son
bureau pour confirmer ma nomination.
Il m’a dit que qu’il y avait eu une petite polémique …
-Geneviève (interrompant
son époux) :
Comment cela,une polémique ! Tu étais le candidat
idéal !
- Jean
Apparemment, Bernimont
le directeur en poste au Zambura, aurait préféré placer son neveu, Norbert Leterme.
Mais, pas de
chance pour lui ! C’est moi
qu’ils ont choisi ! Le fait d’avoir
grandi au Botanga
a pesé dans la balance ! Le neveu de Bernimont, lui, il n’avait aucune
expérience de l’Afrique. Mis à part
les soirées parisiennes, St Trop
et Neuilly et il ne doit pas connaître grand chose !
Et n’en déplaise à Bernimont, nous partons dans trois semaines, sur le Copacabana…
cabine de première classe !
Pendant que Jean
parle, Geneviève dispose avec soin les fleurs dans le vase.
- Geneviève :
Dans trois semaines !
Ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour faire les valises !
Elle ôte et
range soigneusement son tablier. Elle porte une ravissante robe de cocktail.
Mais Jean est tellement occupé à parler de son nouveau poste qu’il ne se rend
compte de rien.
Doucement, mais
fermement, Geneviève pousse son époux hors de la cuisine, en direction du
salon.
4 Salon / intérieur, soir.
-
Jean :
Dans un mois,
j’aurai un poste de sous-directeur, tu te rends compte ! Ça va nous
changer la vie !
À la mine, je
m’occuperai principalement du service du personnel. 800 Ouvriers et 120 cadres
à diriger !
Et puis ce
n’est pas tout !
Nous aurons
une grande maison, du personnel, un énorme jardin ! Laurier m’a montré les
photos ! Tu verras, c’est un véritable petit
coin de paradis !
Geneviève dépose les fleurs sur un petit meuble.
-Geneviève :
Mais, tu ne
crains pas que Bernimont ne te fasse payer le fait que son neveu n’ait pas été
choisi ?
- Jean : (optimiste)
Mais non voyons ! C’est un professionnel, il est certainement au -dessus de ces petites
mesquineries !
Sur la table basse devant le canapé, il y a du champagne dans un
seau à glace, deux coupes et des zakouskis.
Dans le fond de la pièce, on distingue une table dressée avec
nappes, bougies et fleurs…
Jean : (étonné)
OOH ! Du champagne !
… Mais comment ?... Tu es déjà au
courant de ma nomination?
(Réfléchissant)
… Mon chef!.... J’aurais dû m’en douter !
Geneviève ne répond pas, elle sert le champagne. Elle tend une coupe
à son époux.
-
Jean :
Tu as téléphoné à Laurier et vous avez comploté tout cela dans mon
dos !
-Geneviève : (mi-souriante- mi-mystérieuse)
Pas tout à fait !
Jean : attentif à la sonnette.
Je parie que d’ici une minute, il sonne
à la porte ! C’est Cà ?
-
Geneviève :
(cachottière)
Non !....
-
Jean: (surpris)
Alors c’est quoi… ?
- Geneviève :
Je sors de
chez le docteur Robineau et il vient de me le confirmer.
(après une
pause)
Nous allons
avoir un bébé, mon chéri !
- Jean : (abasourdi)
Un bébé !
….Mais…. cela
fait combien de temps ?
- Geneviève:
Deux
mois !
- Jean:
Deux
mois……..…Cela veut dire …que dans sept mois, je serai papa !
-Geneviève: (en riant)
Si Dieu le veut oui !
- Jean: (alarmé)
Mais, tout va
bien?
- Geneviève:
Oui,
rassure-toi !
Le docteur
m’a simplement conseillé d’être
prudente !
- Jean: embrassant
tendrement son épouse
Oh ma chérie,
c’est formidable !
Je suis
tellement heureux !
5 Salle à manger intérieur nuit
Jean et Geneviève sont
attablés devant les restes d’un repas.
- Jean
Papa! Je vais
être papa en septembre !
… Et ce sera un petit africain comme moi !
- Geneviève: (un peu gênée)
Jean, à ce propos …Tu sais qu’avant de
te connaître je travaillais comme infirmière ; et accoucher là bas ça
me fait un petit peu peur..
Et s'il y avait un problème?
Tu crois qu’ils auront tout le matériel ?
- Jean: (réfléchissant)
J’entrevois peut-être
une solution.
…Je t’ai souvent parlé de mon collègue belge, Paul Frankeur ….. Il
est là-bas depuis 2 ans.
Je viens de l’avoir au bout du fil, je lui ai confirmé mon arrivée.
Et lui, il m’a
annoncé qu’il vient d’être papa,
Sa femme est rentrée à sept mois de grossesse, et elle a accouché en
Belgique.
Tu pourrais faire la
même chose, qu’en penses-tu ?
- Geneviève: (anxieuse
et un peu larmoyante)
Oui, mais cela signifierait que je serai seule quand notre
bébé naîtra !
(- Jean: prenant la main de son épouse
Mais ma chérie, il n’en est pas question. Le moment venu, je
prendrai un mois et demi de congé pour être auprès de toi !
- Geneviève: ( un peu rassurée)
Oui….
….Tu as peut-être raison….
…. Je pourrais retourner en Belgique, chez mes parents, vers la fin de ma
grossesse.
Ils seraient tellement heureux
de pouvoir me chouchouter!
- Jean:
Et d’être là pour la naissance du bébé…!
Au fait, tu leur en as déjà parlé ?
- Geneviève:
Non! Je voulais que tu sois le premier à le savoir !
Et puis,… je voulais attendre encore un petit peu avant de
l’annoncer autour de nous…
…Tu me connais, je suis un peu
superstitieuse !
- Jean: embrassant tendrement la main de son épouse
Adorable sotte, que veux-tu qu’il nous arrive !
Mis à part un beau bébé !
Allez, trinquons à ces deux excellentes
nouvelles !
6 Hall d’embarquement du port du Havre /
extérieur, jour
Jean et
Geneviève sont au port du Havre dans le hall d’embarquement. Ils sont entourés
par la famille de Geneviève, Daphnée et Henri de Saintonge venus de Belgique
et de Monsieur Laurier, le supérieur de Jean.
Une accorte Mama
africaine, d’une cinquantaine d’années, s’installe non loin du groupe. Emue par
le chagrin de Daphnée, elle tend l’oreille, vers le groupe où se trouve
Geneviève.
Pendant que
Jean reçoit les derniers conseils de son chef, Geneviève est en grande
discussion avec ses parents.
- Daphnée de Saintonge: (inquiète)
Sois prudente ma chérie, ça m’inquiète de te savoir là-bas, tu es si
fragile !
- Geneviève:
Ne t’inquiète pas maman chérie, il y a des docteurs
et des hôpitaux en Afrique, tu sais ! Et puis, je vais habiter dans une
ville, pas au milieu de la brousse !
- Mama: (émue par le chagrin de Daphnée)
Ta fille a
raison, Madame !
Il y a de très bons hôpitaux en Afrique !
S’adressant à Geneviève : Où vas-tu ?
- Geneviève:
Nous allons au Botanga à Taramadi.
- Mama:
À Taramadi ! Mais c’est une grande ville. Il y a tous les docteurs
que tu peux imaginer! Et l’hôpital est excellent ! J’y
ai travaillé pendant des années comme aide
infirmière.
En riant: mais de toute façon, tu ne vas pas au Botanga pour tomber malade !
-Geneviève: (en
riant)
Tu vois maman ! Tu as bien tort de t’inquiéter !
-Daphnée DS: (larmoyante)
Mais quelle idée de partir si loin !
(elle se mouche dans son délicat petit mouchoir brodé)
La France, c’était déjà bien loin,…
(elle essuie ses larmes).
Mais l’Afrique… C’est le bout du monde !
(Elle fond en larme)
- Mama:
Ne t’inquiètes pas Madame, je veillerai sur ta fille. Tu vois, elle
n’est plus toute seule! Elle a déjà une amie à Taramadi.
-
Geneviève: sert affectueusement le bras de Mama
Merci, Madame!
- Mama:
Je m’appelle Augustine Bonaventure, mais tout le
monde m’appelle Mama !
A tantôt petite, on se reverra sur le bateau.
Mama reprend tout ses paquets et salue.
Au revoir, Madame, Monsieur.
- Robert et Daphnée DS un peu interloqués par la familiarité de Mama:
Euh, …Au revoir Madame… euh … Bonaventure
!
-
En off Hauts parleurs de l’embarcadère:
Les passagers du Copacabana à
destination de Taramadi sont invités à embarquer à la porte 3.
- Daphnée DS: étreignant et embrassant sa fille :
Ma chérie tu vas me manquer !
Jean vient
embrasser ses beaux-parents. Il embrasse Daphnée en larmes.
Puis il se
dirige vers Robert.
- Robert DS: s’adressant
à Jean
Vous veillerez bien sur ma fille, n’est
ce pas Jean ?
- Jean: étreignant
son beau père.
À bientôt.
- Geneviève: embrassant tour à tour son père et sa mère :
Au revoir, ne vous inquiétez pas tout ira bien.
Jean et
Geneviève se dirigent vers la passerelle de
première classe.
7 Pont du bateau, extérieur, jour
Les sirènes du
bateau donnent le signal du départ.
Alors que le
bateau quitte le quai, sur le pont Jean et Geneviève saluent les amis et la
famille qui sont au loin.
Accoudé au
bastingage, Jean et Geneviève regardent avec un pincement au cœur, la France
qui s’éloigne.
- Jean: enlaçant sa femme
C’est la grande aventure qui commence ma chérie!
Geneviève esquissant
un petit sourire.
- Geneviève:
Ça me fait tout de même un peu peur!
Jean prend son
épouse dans les bras, il la berce un peu comme une enfant.
-
Jean:
Mais que veux-tu qu’il nous arrive?
On est jeune!
On a la vie devant nous!
On navigue sur un superbe paquebot, vers un pays fabuleux;
On aura une maison magnifique et en plus on va avoir le plus merveilleux des bébés!
Jean embrasse
son épouse tendrement sur le bout du nez.
-
Jean:
Mais tu es glacée!
Tu veux retourner à la cabine?
- Geneviève:
Oui, je veux bien.
Je commence à avoir un peu froid.
-
Jean: faisant le pitre
Les désirs de Madame sont des ordres.
Le bras de Madame est avancé, si elle veut bien se donner la peine!
Je conduis, immédiatement Madame à sa cabine !
Les passagers
alentours, les regardent amusés.
Mi-gênée,
mi-riante, Geneviève prend le bras de son mari.
- Geneviève:
Jean, on nous regarde!
Jean: embrassant tendrement sa femme
Mais c’est parce que vous êtes vraiment trop mignonne, avec vos
joues toutes roses, Madame Dutilleul !
Le bateau
s’éloigne de la côte. Jean et Geneviève retournent dans leur cabine.
8 Cabine, intérieur jour
Pendant que Jean
lit les différents documents ayant trait au plan du bateau et à l’organisation
de la traversée. Geneviève va et vient, elle range le contenu des valises dans
la cabine et la salle de bain.
-
Jean:
Oh chic, ils organisent une cérémonie pour le passage de
l’Equateur !
Frankeur m’a dit qu’il ne fallait rater cela sous aucun prétexte, on
s’inscrit ?
Geneviève: continuant
à ranger
Oui, c’est une très bonne idée !
Une ou deux fois, alors que Jean
ne la voit pas, Geneviève grimace de douleur et pose la main sur son ventre.
C’est très bref, cela passe très vite.
-Jean:
Voilà, l’inscription est faite. On la déposera à l’accueil en allant
souper.
Le téléphone
sonne, c’est l’intendant qui propose à Jean et Geneviève de souper à la table
du capitaine.
-Jean:
Allo ?
Oui c’est moi.
Ce soir à la table du Commandant ?
Un instant, je consulte mon épouse.
….. Oui nous en serions ravis.
Vous remercierez le Commandant pour son aimable attention.
À ce soir donc,…. 19 h c’est cela ?
- Jean:
Chérie, tu as entendu, nous sommes invités ce soir à la table du
commandant !
….Tu ne seras pas trop fatiguée?
-
Geneviève:
C’est vrai que la journée a été longue! J’aimerais me reposer un peu avant le dîner.
-
Jean:
Allonge-toi, moi je lirai mon bouquin sur le Botanga.
-
Geneviève:
Mais non, va visiter le bateau, tu en meurs d’envie!
-
Jean, un peu inquiet:
Tu crois?
-
Geneviève: un peu agacée
Chéri! Je ne suis pas malade, je suis enceinte !
-
Jean: embrassant sa femme
Bon, Je me dépêche.
-
Geneviève:
Prends tout ton temps, il y a encore deux bonnes heures avant le
repas.
Jean quitte la cabine. De la porte, il envoie un baiser à son
épouse.
8 bis CABINE INT. JOUR
Lorsque Jean rentre de sa promenade, Geneviève est en pleine forme.
Elle s’est déjà habillée pour le repas. Elle est assise dans un fauteuil, un
livre sur les genoux.
-
Geneviève:
Ah chéri, tu es là!
Ton bain est prêt.
Et j’ai préparé ton habit.
C’était bien ta promenade?
-
Jean:
Oui, grâce à l’intendant j’ai pu visiter la salle des machines.
C’était vraiment très impressionnant !
Bon, je me change en vitesse !
Il ne faut pas faire attendre le commandant !
Il entre dans la
salle de bain. Puis en ressort la tête.
-
En riant : Il pourrait nous mettre aux
arrêts pour outrage !
9 Salle de restaurant, intérieur, soir.
Jean et
Geneviève arrivent dans la salle de restaurant. Ils sont accueillis par
l’hôtesse.
-L’hôtesse :
Bonsoir Madame, bonsoir Monsieur puis-je connaître votre nom ?
-Jean:
Monsieur et Madame Dutilleul.
-L’hôtesse: vérifiant sa liste
Vous êtes à la table du commandant…. Je vous accompagne.
….Commandant ! Monsieur et Madame Dutilleul.
Le commandant se
lève pour accueillir les nouveaux arrivés. Il présente les autres convives…
-Le commandant:
Monsieur et Madame Dutilleul soyez les bienvenus.
Je vous présente Monsieur Montjoie, président de la Belgolaise et
son épouse. Monsieur Vanderscrikt de la Banque Générale et sa dame. Monsieur
Martin ingénieur à la KaGemine. Mademoiselle Françoise Ronveaux, docteur en
cardiologie. Notre médecin de bord, le docteur Langlet et mon second le
commandant Dupierreux.
Voilà vous connaissez tout le monde…
- Geneviève et Jean:
Enchantés…..
Geneviève et
Jean prennent place. Ils discutent joyeusement avec les autres convives.
10 Salle de bal. Int. nuit
Salle de bal des premières classes. Une salle moyenne avec
orchestre. La piste de danse en parquet, est centrale. Autour se trouvent des fauteuils
style années 3O, flanqués de petites tables basses. L’atmosphère est luxueuse,
confortable, de bon aloi.
Jean et
Geneviève dansent, s’amusent. Ils sont très peu joyeux.
Après une
‘’conga‘’ endiablée, ils s’en retournent à leur table et s’écroulent épuisés.
-Geneviève : (
un peu essoufflée)
Seigneur! Cela
fait bien longtemps que nous avions dansé de la sorte !
En riant et s’éventant avec le menu :
Nous manquons vraiment d’entraînement !
- Jean:
Ne t’inquiète
pas ma chérie, dans trois semaines nous serons les rois de la piste !
Un peu de
Champagne ?
- Geneviève :
Une larme,
merci !
Quelle heure
est–il ?
- Jean : (un peu
théâtral)
Deux heures du
matin ! Est-ce bien une heure raisonnable pour une honorable- future mère
de famille !
(Amoureux)
Tu n’es pas
trop fatiguée ?
- Geneviève : (tendrement)
Même si la
journée fut longue, je me sens en pleine forme, ne t’inquiète pas.
-Jean : (se levant)
Que penserais-tu
d’une petite ballade au clair de lune avant de regagner notre cabine ?
- Geneviève : (se levant
à son tour et amoureusement)
Excellente
idée ! Rien de tel que l’air large et une lune romantique pour passer une
délicieuse nuit !
11 Cabine / intérieur jour / matin
Jean se
réveille le premier, le regard plein d’amour il contemple son épouse qui dort
encore.
Quelques
instants plus tard Geneviève ouvre les yeux à son tour.
- Jean : (tendrement)
Bonjour, chérie, bien dormi ?
-Geneviève : s’étirant dans un sourire
Bonjour, mon
amour.
Hmmm…. J’ai dormi comme une souche !
Quel temps fait –il ?
- Jean :
Il fait plein soleil !
- Geneviève : s’étirant à nouveau
Hmmm…. J’ai faim
- Jean :
Que dirais-tu d’un copieux petit déjeuner au lit ?
- Geneviève :
Oh, Jean quelle merveilleuse idée…. !
- Jean :
On
commande ?
- Geneviève :
On commande !
Geneviève va chercher le menu et le
téléphone. Ensemble ils épluchent la carte.
-Geneviève :lisant la carte
J’ai une faim de loup !
Et tout à l’air si bon !
- Jean :
Commande tout !
- Geneviève : embrassant son mari sur le bout du nez
Tu es fou !
Que dirais-tu …… D’un énorme café au lait avec des toasts, …des
croissants… et une salade fruit ?
Je téléphone.
Allo Room service ?
Pouvons-nous commander du café au lait, des toasts, des croissants
et de la salade de fruit pour deux personnes ?
- Jean : (un
peu comme un enfant)
Et des œufs brouillés……
……Et du lard grillé… !
- Geneviève : (en riant)
… Et des œufs brouillés
…..Et du lard grillé….
….. Cabine 173
……. Dans un quart d’heure…
…..C’est parfait…
… Merci
Sautant du lit, elle disparaît en direction de la salle de bain.
- Jean :
Où cours tu
comme cela ?
- Geneviève :
Je vais faire un brin de toilette, je n’ai pas envie de ressembler à
un épouvantail lorsque le serveur arrivera !
- Jean
Mais tu es très mignonne
comme cela, on dirait Martine Carroll coiffée avec un ventilateur
- Geneviève : sort de la salle de bain , sa brosse à la main, elle la lance
en riant en direction de Jean
Muffle !
- Jean : (
en riant)
Brute ! …..
On frappe à la
porte.
- Le steward :
Room Service !
Geneviève se précipite dans la salle de bain et ferme la porte.
-Jean :
…….Entrez.
……Vous pouvez poser cela sur la petite table.
…….Merci
Jean donne un royal pourboire au serveur.
Le steward :
Oh merci monsieur !
Bonne Journée.
-Jean : raccompagne
le serveur
Bonne journée à vous aussi !
Jean referme la
porte et s’adresse à Geneviève.
-JEAN
Tu peux sortir de ta retraite !
- Geneviève : (de la salle de bain)
Il est parti ?
- Jean : en mordant goulûment dans un croissant
Oui tu peux venir !
….
À moins que tu ne veuilles pas goûter à ces délicieux croissants !
- Geneviève : arrive en courant elle prend un croissant et se remet au lit)
N’y pense même pas en rêve !
Je suis affamée !
Ça creuse l’air du large !
Jean prend le
grand plateau, le dépose sur les genoux de Geneviève. Ensuite il se glisse dans
le lit. Ils dévorent le petit déjeuner.
12 Pont promenade / extérieur, jour
Jean et
Geneviève prennent le soleil sur des chaises longues. Ils sirotent une
limonade.
- Geneviève : respirant à plein poumon
Ahmm ! Il n’ y a pas à dire l’air de la mer cela vivifie !
- Jean :
Et ces petites vacances forcées aussi !
- Geneviève :
Jean, qu’est ce que je vais bien pouvoir faire là-bas ?
-Jean :
Tu sais, Taramadi est déjà une ville de belle importance.
Il y a des cinémas, des bibliothèques, une grande piscine et puis tu
te feras vite des amies.
- Geneviève :
Je n’ai pas trop envie de me retrouver enfermée, dans le petit
cercle colonial.
Tu crois qu’on pourra se faire des amis Botangais ?
- Jean :
Ma chérie en disant cela tu ne peux pas savoir le plaisir que tu me
fais !
J’espère bien que nous nous ferons des amis botangais ! Et
beaucoup encore !
-Haut-parleur du navire ; Voix off :
Mesdames et Messieurs, bonjour.
Je suis Laurence votre animatrice de bord. Voici les activités de
cette après midi.
Les séances de cinéma auront lieu à 14h, 16h, 2Oh et 22h.
À 14h, sur le pont-promenade une partie de palet vous sera proposée.
Les tables de bridge seront accessibles à partir de 14h30.
Le thème de la soirée de ce soir sera le Portugal que nous longerons
bientôt.
L’équipage et moi-même, nous vous souhaitons une agréable journée
sur le Copacabana.
- Geneviève :
Viens on va faire une partie de palet !
- Jean : (paresseusement)
Oh, mais j’étais bien là !
- Geneviève :Tirant Jean par le bras
Allez viens paresseux !
Ils se dirigent tous deux vers le pont où s’organise le jeu.
12 bis PONT PROMENADE/ Coin PALET/ Ext.
JOUR
Ils font connaissance avec les autres participants.
En se retournant Geneviève voit Mama, assise sur une chaise longue,
elle tricote. Geneviève se dirige vers Augustine Bonaventure.
- Geneviève :
Bonjour Madame Bonaventure ! Comment allez- vous ?
- Mama :
Oh, Bonjour ma mignonne ! L’air du large te réussit ! Tu
as bonne mine !
-Geneviève :
C’est vrai que je me sens en pleine forme !
-Mama :
Du bon air, du repos, rien de tel pour nous faire un beau
bébé !
-Geneviève : (interloquée)
Comment savez-vous que je suis enceinte ?
-Mama : (mystérieuse)
Mama, sait toujours tout !
Jean et son équipe appellent Geneviève, la partie va commencer.
-Mama
Le monsieur qui est là-bas c’est ton mari ?
Je crois qu’il t’appelle !
-Geneviève :
Oui, c’est Jean, il m’appelle pour une partie de palet ! Je
vais devoir vous quitter ! Au revoir madame Bonaventure !
- Mama :
Mama, appelle moi, Mama !
- Geneviève : faisant un signe de la main
Au revoir, Mama ! À bientôt !
- Mama : (regarde
Geneviève s’éloigner, elle a un air mystérieux et triste, elle dit tout bas)
Pauvre petite !
D’un pas vif, Geneviève rejoint les autres. Elle rit et s’amuse
pendants la partie de palet.
-Les Joueurs :
Allez Geneviève, vas-y, frappe fort !
Geneviève lance le palet de toutes ses forces, soudain, elle crie et
s’écroule en gémissant. Mama arrive en courant, elle s’agenouille près de
Geneviève.
-Mama :
-Laissez- moi passer, j’ai été aide-infirmière.
Elle prend la tête de Geneviève sur ses genoux, et dit à Jean :
-Mama
Appelez le docteur vite, c’est grave !
Mama reste auprès de Geneviève, doucement, elle lui caresse les
cheveux et la réconforte.
- Mama
Allez mignonne tiens le coup, pense à ton bébé !
Le docteur arrive et s’agenouille près de Geneviève.
-Mama :
Elle est occupée à perdre son bébé Docteur, faites vite.
Geneviève est transportée à l’infirmerie, Jean l’accompagne.
Mama regarde la civière partir, ses yeux sont plein de larmes.
13 Salle d’attente de l’infirmerie /
intérieur, soir
Cela fait déjà deux heures que Jean attend. Il est de plus en plus
nerveux et il fait les cents pas dans la salle d’attente.
La porte s’ouvre le Docteur Langlet apparaît, il est visiblement
porteur d’une mauvaise nouvelle.
- Jean : (fou
d’angoisse)
Alors Docteur ?
- Docteur Langlet : (embarrassé)
Nous avons fait tout notre possible. L’état de votre épouse est
stabilisé. Mais elle a perdu beaucoup de sang et
elle est très faible.
-Jean :
Et le bébé ?
- Dr Langlet :
Malheureusement, nous n’avons pas pu sauver le bébé.
-Jean (des
larmes dans les yeux):
Puis-je la voir Docteur ?
-Dr Langlet :
Vous pouvez y aller, mais elle est encore sous l’effet de
l’anesthésie.
Le docteur guide Jean jusqu’à la chambre où repose Geneviève, il
s’efface pour laisser entrer Jean.
13 BIS Cabine infirmerie / Int. Jour.
Jean entre dans la chambre, il est atterré par la pâleur de son
épouse.
Jean s’approche tout doucement du Lit Geneviève. Il la contemple
pendant un bref instant.
-Jean :
- Ma chérie, quelle peur tu m’as fait !
- Geneviève ouvrant
les yeux :
Oh chéri tu es
là.
(Pause)
Mama, vous
êtes là aussi
Le bébé ?
Les yeux de Jean et de Mama se remplissent de larmes et tous deux
serrent fortement la main de Geneviève.
-Jean :
Oh ma chérie !
-Geneviève : éclatant en sanglot
Je l’ai perdu c’est çà ?
- Jean :
Un instant, je vais chercher le docteur Langlet !
Pendant ce temps Mama prend Geneviève dans ses bras et la berce
comme un petit enfant. Jean sort et reviens avec le docteur
-Docteur Langlet :
Mme Dutilleul, comment vous sentez vous ?
-
Geneviève :
Mais que m’est-il arrivé, docteur ?
-Docteur Langlet :
Vous avez été infirmière, alors je ne vais pas vous cacher la
vérité. Vous avez fait une grossesse extra-utérine.
-Geneviève (en larme) :
Mais je pourrais avoir d’autres enfants ?
-Docteur Langlet :
Je suis désolé, non.
Introduire
quelques vues de Geneviève (abattue) se promenant sur le pont au bras de
Jean ; Mama assurant une présence discrète et attentive.
14 Pont avant du bateau, extérieur , jour.
Beaucoup de
monde se presse à l’avant du bateau, le port de Taramadi est en vue.
Jean , Geneviève
et Mama sont appuyés au bastingage.
- Jean :
Voici le terme de notre voyage.
- Geneviève (larmoyante) :
Et cela aurait du être un moment de bonheur !
Et au lieu de cela….( elle éclate en sanglot).
Oh Jean que vais-je devenir, seule dans cette ville où je ne
connais personne !
Puis elle se
retourne vers Mama.
-Mama, vous m’avez soignée comme une amie, comme une mère, que vais-je faire
sans votre affectueuse présence.
En pleurs , elle
s’écroule dans le bras de Mama.
Jean, du regard
supplie Mama.
- Mama :
Oh, seigneur ! Madame Geneviève, tu me fais tellement de la
de peine.
Je devais normalement retourner à la ferme, chez ma sœur , Suzanne.
Mais je crois qu’elle comprendra.
Je vais rester quelque temps pour prendre soin de vous deux.
Jean, Geneviève,
Mama se retrouve dans les bras les uns des autres. Ils pleurent, ils rien….
15 Maison de Jean et Geneviève intérieur
jour
Le boy vient
accueillir Jean, Geneviève, Mama et Paul Frankeur, puis il s’en va rechercher
les bagages dans le coffre de la voiture.
-Geneviève :
Excusez- moi Mr Frankreur, Je monte m’allonger, je suis épuisée.
-Frankeur :
Ne vous inquiétez pas Madame. Je comprends très bien. Mon épouse
aussi était épuisée lors de son arrivée. C’est cette chaleur qui est difficile
à supporter. Du moins les premiers jours, après on s’y habitue !
Reposez-vous bien
Dans le salon, Jean
et Frankeur discutent des modalités pratiques pour le lendemain.
-Jean :
Si vous avez un peu de temps libre, Paul, Je vous invite à prendre
un verre…
-Frankeur :
Volontiers. J’ai tout mon temps ! Ma femme et le petit sont chez
une amie pour quelque jours.
-Jean :
Avez-vous une idée de l’organisation, pour demain ?
- Frankeur :
Si cela vous convient, je passerai vous cherchez demain vers
8H ? Et je vous emmènerai à la mine.
-Jean :
j’hâte de me remettre au travail ! les vacances cà a du bon
mais rien de tel que le boulot !
- Frankeur :
Ne soyez pas trop impatient ! Demain, on commencera par un tour
de la ville, ensuite nous irons visiter les installations minières et enfin
rencontre avec vos nouveaux collègues. Pour terminer, je suppose que, comme
d’habitude, toute la direction sera là pour vous accueillir autour d’un petit cocktail
de bienvenue.
-Jean :
Ah, c’est très gentil comme accueil.
-Frankeur :
je ne vais pas m’attarder plus longtemps. Rendez vous demain.
Et vous pouvez compter sur moi, pour vous renseigner.
Au revoir Jean, passez une bonne nuit !
-Jean raccompagnant Frankeur :
A demain, Paul, et merci pour tout.
Cuisine, interieur, matin.
Le lendemain matin 6h15. Petit déjeuner. Mama a préparé le petit
déjeuner sur la terrasse. Jean en costume de toile beige, se régale des jus de
fruits et des confitures savoureuses de Mama. Geneviève, elle, grignote sans
entrain.
---------- Suite….. ----------
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